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Pour la Cds
le trafic de mandat décrédibilise la chose politique et rend les alliances
politiques gênantes.

Le nomadisme politique a la vie dure au Mali, malgré les dénonciations
réitérées dont il fait l’objet par les acteurs politiques eux-mêmes.

Certains hommes politiques ne résistent pas à la tentation de changer de
parti, même en cours d’un mandat électif.

La section de la convention
sociale démocrate (Cds) de Kati vient de clarifier la position de ses
membres suite à des informations qui les donnaient pour démissionnaires au
profit de l’Urd.

Une lettre de dénonciation de la section Cds de Kati a permis de rassurer
le Bureau politique national du parti. La démission ne concernerait que le
conseiller Fousseiny Diakité dit Debass, selon cette lettre.

C’est suite à
la réunion du jeudi 5 janvier 2006 pour examiner la situation que la
section Cds de Kati s’est désolidarisée de la démission et en a informé le
bureau politique national : les six conseillers (deux de Kati, trois de
Safo et un de Tiakadougou-Faraba) donnés pour démissionnaires restent
toujours Cds et n’ont été associés à aucune décision de démission.

C’est
en effet Fousseyni Diakité seul qui est démissionnaire de la Cds au profit
de l’Urd, après avoir été 2è adjoint du maire de Kati en 1992, membre
fondateur du Bureau politique national de la Cds, tête de liste municipal
élu conseiller Cds et membre du conseil de cercle en 1998.

En outre le
démissionnaire fut encore tête de liste du parti en 2004 et élu conseiller
municipal.

Selon un communiqué rendu public le bureau politique national Cds s’étonne
que Debass « puisse en 2005 vouloir changer de parti et rejoindre un autre
qui a aussi trois conseillers comme le sien
« .

La direction de la Cds a
tenu à préciser en attendant de recevoir la lettre de démission qui ne lui
est pas encore arrivée, que ce départ éventuel de Debass est individuel.

Le Bureau Politique de la Cds réaffirme sa profonde conviction que la
transhumance politique si elle arrange certains responsables politiques
pour des raisons peu avouables, n’engage pas le substrat qu’ils sont
censés représenter c’est à dire les militants et l’électorat qu’elle
contribue d’ailleurs à démobiliser.

Le Bpn-Cds invite par la même occasion les instances dirigeantes des
autres partis à récuser ce genre d’adhésion (trafic de mandat) qui au
delà de rendre les alliances politiques majeures gênantes, décrédibilise
la chose politique », a soutenu la direction du parti.

Boukary Daou

26 janvier 2006.