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Arrêtée le samedi 10 avril dernier par les éléments de la brigade territoriale de la gendarmerie de Sikasso, Aïssétou Bah est une Malienne et non une ressortissante de la Guinée Conakry. Cette superchérie n’était qu’une façon pour elle de tromper la vigilance des habitants du quartier de Sanoubougou (Sikasso) où elle opérait. Cherchant à échapper au lynchage de la foule qui lui assenait des coups de poing et des injures grossières, Aïssétou Bah avait certainement cru qu’en se faisant passer pour une Guinéenne et donc n’ayant aucun parent au Mali, elle allait échapper à ses poursuivants.

Mais c’était sans compter avec la fureur des populations du quartier Sanoubougou I de la capitale du Kénédougou excedées par la disparition de bons nombres de leurs enfants. Aïssétou Bah est née vers 1960 à Lafiabougou. Sur la foi de sa carte d’identité nationale malienne, elle est couturière, domiciliée chez elle-même à Lafiabougou à Bamako. Elle est veuve et mère de deux enfants, dont le premier est un garçon qui serait présentement en France et le second, une fille, qui serait ici à Bamako.

C’est donc pour se faire convaincre des propos de dame Aïssétou Bah, qui a avoué que les deux fillettes qu’elle a enlevé étaient cachées à Lafiabougou , que le Commandant de la Brigade Territoriale de gendarmerie de Sikasso, le Sous/Lieutenant Kondy Kéïta, a conduit une mission de la gendarmerie de Sikasso à Bamako à la recherche des deux enfants dont les parents avaient même perdu tout espoir de retrouver un jour leurs enfants.

Heureusement, la mission de la gendarmerie a pu dénicher les deux fillettes de leur cachette de Lafiabougou en Commune IV du District de Bamako. De retour à Sikasso avec les deux enfants, le Sous/Lieutenant Kondy Kéïta, après avoir rempli les formalités administratives, a invité les parents des deux fillettes à venir les chercher dans les locaux de la BT de Sikasso.

Ainsi les deux enfants, Fatoumata Bocoum et Lala Sanogo toutes âgées de 2 ans, ont respectivement retrouvé leurs parents. Selon le Commandant de la brigade territoriale de gendarmerie de Sikasso, Aïsséïtou Bah a déclaré, qu’elle n’appartient pas un réseau, qu’elle agissait en solitaire et qu’elle opérait toute seule. Elle aurait aussi soutenu qu’elle n’est pas une trafiquante d’enfants.

Tout en déclarant, qu’elle voulait seulement adopter des filles, d’autant plus que ses propres enfants, ne vivent pas avec elle à Lafiabougou. Après établissement d’un procès verbal à son sujet, Aïssétou Bah a été mise à la disposition du Procureur de la République de Sikasso, en attendant d’être fixée dans les jours à venir sur son sort .

Zhao Ahmed BAMBA

19 Avril 2010.