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Depuis un certain temps, nombreux sont les véhicules qui ne passent pas devant « Mali Technic System » pour la visite technique, exigée par les autorités compétentes afin de pouvoir circuler à Bamako. Ce qui a considérablement diminué les retombées financières de cette entreprise.

Aussi, a-t-elle fait diffuser des spots publicitaires sur les ondes de l’ORTM, invitant les propriétaires de véhicules à effectuer la visite technique.

La police a également été mise à contribution pour intensifier les contrôles. Au finish, les responsables de « Mali Technic System » ont réalisé que nombreuses sont les voitures qui possèdent le document précieux de ce service technique sans avoir été soumises à la réglementation en vigueur.

C’est à partir de ce moment qu’ils ont su que certains ont copié leur maquette pour vendre, à tour de bras, la visite technique au premier venu.

Alors comment faire pour démanteler ce réseau d’escrocs ? Le milieu des transporteurs a été la première cible. Ainsi, au niveau de la Direction Nationale des Transports – D.N.T- où l’octroi de la carte de transport est subordonnée à la photocopie de la visite technique, à celle de l’assurance et de la vignette de l’année en cours, des instructions fermes ont été données pour vérifier avec rigueur le document relatif à la visite technique.

C’est ce qui a permis de mettre la main sur plusieurs personnes notamment des déclarants en douane, des chauffeurs de taxis et de « Sotramas » et même certains agents de la D.N.T. Le septième Arrondissement s’est donc saisi de l’affaire pour les enquêtes préliminaires.

Ainsi, le cerveau de ce faux et usage de faux a été arrêté à l’immeuble le Banambais, situé derrière le stade Omnisports Modibo Kéïta. Il avait un secrétariat entier dévoué à sa cause pour reproduire les documents de « Mali Technic System » de façon identique même y compris les signatures.

C’est pourquoi, le procureur de la commune VI n’a pas hésité à déférer à la grande prison de Bamako cet individu. Une quarantaine de personnes ont été interpellées, nous a-t-on dit, dans cette procédure.

Certaines après leur déposition ont été libérées et d’autres jetées en prison.
L’enquête continue et d’autres arrestations ne sont guère à exclure.

Rappelons que le contrôle technique a été institué suite aux nombreux accidents de circulation afin de permettre aux véhicules d’être dans des conditions requises pour rouler.

Ainsi, annuellement, les voitures personnelles se soumettent à ce contrôle tandis que celles relatives au transport passent chaque trimestre.

Voilà que certains individus, à la recherche d’argent facile, se sont permis de trafiquer le document en question, faussant du coup le but recherché, à savoir la sécurisation des véhicules.

Chahana TAKIOU

20 mars 2006.