Stoppés aux abords des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, ces migrants avec beaucoup d’autres candidats à l’aventure espagnole de différentes nationalités, ont été abandonnés dans le désert marocain, avant d’être regroupés à Oujda, point de départ des avions.
367 maliens ont été identifiés par les émissaires du ministère malien chargé des maliens de l’extérieur, a indiqué le colonel Mamadou Traoré directeur général de la protection civile.
Pour le colonel Traoré, il n’y a pas de doute, les 648 rapatriés du Maroc, sont bien des maliens, pour la plupart originaires de la région de Kayes (35 à 40%) et du District de Bamako (25%), avec une moyenne d’âge de 25 ans.
Quelques malades et deux blessés ont été recensés.
A leur arrivée au Mali, ces rapatriés ont été logés au site d’hébergement ouvert à la protection civile à Sogoniko.
Dès la fin des formalités, tous les refoulés ont regagné leur village ou domicile à Bamako, a assuré Mr Traoré.
Maliens et marocains, vont continuer à adopter les mêmes dispositions qu’auparavant afin de conduire ces refoulés dans la ville la plus proche de leur position et procéder à leur rapatriement, a indiqué le colonel Traoré.
Rotations des avions en provenance de Oujda pour Bamako a été prise en charge par le Maroc. Quant au Mali, lui, a assuré tous les frais : transport, nourriture, vaccins de ses ressortissants, dès leur arrivée sur notre sol.
Chiffres communiqués sur le nombre d’africains ou de maliens, errant dans le désert marocain, changent d’une source à une autre et d’heure en heure. Ce qui est sur, c’est que le chiffre exact de ces refoulés, ne sera jamais connu.
Selon Franco Frattini, commissaire européen à la liberté, la sécurité et la justice, 20.000 immigrants subsahariens seraient en attente en Algérie pour arriver à Ceuta et Melilla et 10.000 seraient également en attente au Maroc.
17 octobre 2005.