Les décideurs de notre pays veulent faire du tourisme un facteur de développement socioéconomique. Le concept de tourisme responsable ou solidaire existe désormais avec la création d’un réseau qui entend jouer sa partition.
Un réseau pour le tourisme responsable au Mali, comme instrument de développement socioéconomique et culturel local a été porté sur les fonts baptismaux hier au cours d’un atelier initié par l’ONG italienne CISV en relation avec l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), le ministère de l’Artisanat et du Tourisme et des partenaires du secteur du tourisme.
Le concept de tourisme responsable est soutenu par le Projet d’appui au développement local au Mali. Son objectif est de fédérer un groupe d’entreprises sociales et d’associations de notre pays dont le travail est exclusivement basé sur le tourisme responsable.
Le réseau qui vient d’être mis en place a pour fondements essentiels, la recherche d’un parcours de formation commun avec l’échange d’expériences et de bonnes pratiques, la pérennisation et la réappropriation de l’offre et des ressources touristiques en tant que facteur de développement durable. Le projet est financé par l’OMT.
Le tout nouveau réseau est le fruit d’un long processus. Il est la suite d’un atelier de rencontre et d’échanges organisé dans la Commune rurale de Siby du 26 au 28 février 2007, entre les acteurs engagés dans le tourisme responsable. Le village touristique de Teriya Bugu a abrité le second atelier du 15 au 18 avril 2007.
Cette dernière rencontre a aboutit à l’adoption d’une charte retraçant les principes du tourisme responsable et solidaire et à la déclaration de mise en réseau des acteurs engagés. Dans une déclaration faite à l’occasion à Teriya Bugu et qui est accompagnée d’une charte, les signataires se sont engagés à :
– promouvoir au Mali la culture du tourisme responsable et solidaire en tant qu’outil de lutte contre la pauvreté, de protection de l’environnement ainsi que de promotion et de valorisation de la culture malienne ;
– appuyer les acteurs engagés à travers le renforcement de l’action locale (formation, amélioration de service, coordination, promotion…).
Le ministre de l’Artisanat et du Tourisme, Ndiaye Bah, qui a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux, a salué la création du réseau qu’il a qualifié de gardien du temple. Selon lui, ce réseau sera à même de coordonner les activités dans un secteur où les principaux acteurs travaillaient jusque-là de façon disparate.
Son département, a-t-il expliqué, a mis en place une forme de tourisme alternatif avec le développement de l’artisanat local, la conservation des sites, etc.
Le ministre a affirmé que l’honneur échoit à notre pays d’accueillir courant 2008 un forum international sur le tourisme solidaire.
La coordinatrice du projet, Mariateresa s’est dit quant à elle prête à guider les premiers pas du nouveau réseau pour le développement du produit touristique au Mali, qui est essentiellement culturel et qui peut drainer par an 210 000 touristes dans notre pays.
Abdrahamane Dicko
31 juillet 2007.