Participe à cette session de formation, une quinzaine de Centres d’animation pédagogiques (CAP) du District de Bamako. ll s’agira pour les participants d’analyser certaines causes fondamentales des violences faites aux femmes et de familiariser ceux-ci aux instruments juridiques internationaux.
Selon Amnesty International, les conflits armés renforceraient et exacerberaient les comportements discriminatoires et violents à l’égard des femmes qui existent déjà dans les sociétés en temps de paix.
La violence que subissent les femmes en temps de guerre est la manifestation extrême de la discrimination et des abus dont elles sont victimes en temps de paix (violences domestiques, viols, tortures et autres sévices sexuels).
Dans son discours d’ouverture, le président d’Amnesty-Mali Me Amadou B. Traoré a fait la Genèse de la structure.
Initialement centré sur la défense des prisonniers d’opinion (après sa création en 1961), le mandat d’Amnesty International, rappellera le président de l’organisation, section Mali, s’est progressivement étendu à la lutte contre la torture, la peine de mort et plus généralement aux atteintes aux droits à la vie.
A partir de 1991, dira t-il, l’organisation a commencé à s’intéresser aux violences commises par des acteurs non étatiques, mouvements armés d’opposition, mais aussi entreprises et simples particuliers, par exemple en matière de mutilations génitales féminines ou de crimes d’honneur.
Depuis 2001, Amnesty International s’est attaché à développer la promotion de l’ensemble des droits humains. L’organisation est apolitique et indépendante de toute croyance religieuse, a-t-il fait savoir, avant d’ajouter qu’elle mobilise des bénévoles, c’est-à-dire des hommes et des femmes qui choisissent par solidarité, de consacrer une partie de leur temps et de leur énergie à défendre les victimes de violations des droits humains.
Il a enfin indiqué que cette structure compte des millions de membres répartis entre une centaine de pays.
Le Coordinateur d’EDH M. Makan Koné a, pour sa part, fait la présentation du projet. Il dira qu’il est cofinancé par la Commission Européenne (80%) et le Fonds NRH de la section norvégienne (20%) avec un budget de 1,5 million d’euro.
Le but du projet, dira t-il, est de contribuer à l’éradication de la torture sous toutes ses formes (dont la violence faite aux femmes). Le projet EDH concerne 10 pays à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, le Mali, la Guinée Conakry, le Sénégal, la Sierra Leone et la Guinée-Bissau.
Les activités du projet, a-t-il indiqué, sont entre autres l’organisation des campagnes de sensibilisation sur les pratiques de torture en Afrique de l’Ouest et des ateliers de formation. Les bénéficiaires directs sont : enseignants, journalistes, dirigeants des collectivités et femmes. Les enfants sont des bénéficiaires indirects.
Moussa TOURE, Stagiaire
14 juin 2005