: Gao réveillée hier par des rafales de fusils
Les populations de Gao se sont réveillées, hier lundi 15 septembre, la peur au ventre. Et pour cause: des tirs de rafales ont été entendus dans le huitième quartier, communément appelé «Château».
Les uns se sont terrés dans leurs maisons et les autres, très curieux, sont sortis pour savoir ce qui se passe dans la cité des Askias. L’information selon laquelle Gao a été attaquée a circulé dans toute la ville. A six heures du matin, ce jour-là, cette information nous a été livrée. Le nécessaire recoupage nous a permis de savoir qu’il s’agissait d’une opération d’arrestation ratée par l’armée du leader de «Gandaïso» (le fils du terroir), Amadou Diallo.
En effet, celui-ci et ses hommes avaient passé la nuit du dimanche au lundi dans la capitale administrative de la 7ème région. Selon nos multiples sources, ils avaient tenté de «tuer» le directeur de l’Agence pour le Développement du Nord (ADN), Mohamed Ag Akilinine. Ce dernier étant bien protégé par des gardes, l’entreprise a donc échoué. Il y a eu des échanges de tirs entre les deux camps.
Et les assaillants se sont retirés pour se retrancher tranquillement dans la villa qu’ils occupaient dans le même quartier. Quelques instants après, voici l’armée, qui avait déjà préparé l’arrestation de Diallo, débarquer sur les lieux. Les échanges de coup de feu nourri ont été multipliés. Le leader de «Gandaïso» a pu s’échapper. Quatre personnes et le gardien de la villa ont été arrêtés.
Rappelons que le Mouvement d’autodéfense «Gandaïso» avait été accusé de l’assassinat de quatre pauvres touaregs civils en début de ce mois. Un gendarme, répondant au nom de Mohamed Lamine dit «Bossou» et un garde, communément appelé Talha, ont été mis sous les verrous pour leur sympathie marquée avec le leader de «Gandaïdo». A suivre.
Chahana Takiou
16 Septembre 2008