A l’occasion de son 2ème anniversaire, le Réseau Malien des Consommateurs de la Téléphonie Mobile REMACOTEM a organisé une conférence de presse au Centre Islamique d’Hamdallaye le samedi 06 septembre 2008.
Animée par Dr. Adama Traoré, président dudit réseau, cette conférence avait pour objectif d’informer l’opinion nationale à travers la presse sur la cherté et l’anarque autour de la téléphonie ; la problématique de l’entrée des citoyens maliens dans la capitale de Orange/Mali à hauteur logique ; la problématique de l’accès universel ; la place des télécommunications dans la vie socio-économique d’un pays émergeant comme le Mali et les enjeux réels de la privatisation de la SOTELMA : place et rôle des opérateurs économiques locaux dans cette structure.
La création du réseau
Avant d’aborder le sujet, le conférencier a rappelé les circonstances de la création dudit réseau. Opérateur économique dans le domaine des hydrocarbures, Dr. Adama Traoré s’est intéressé au secteur de la télécommunication depuis 1988, a-t-il souligné, comme pour dire que l’idée de la création du réseau ne date pas de maintenant, avant de donner une idée du réseau.
Selon lui, le réseau a obtenu son récépissé en septembre 2006 et a pour objectif de défendre les intérêts des consommateurs de la téléphonie mobile et de l’opérateur historique qui a été défavorisé au moment de l’ouverture du secteur au privé. Pour Dr. Adama Traoré, l’opérateur historique devrait être dans les conditions pour faire face à la concurrence comme dans les autres (Sénégal, Cameroun, Nigeria, Bénin).
A en croire Dr. Traoré, ces pays ont mis plusieurs années avant d’admettre la concurrence. Il a par ailleurs déploré que le Mali a du coup donné toutes les conditions à l’opérateur privé a surtout choisi le domaine du mobile au détriment de l’opérateur historique.
Le contrôle par la CRT
Quand le vice-président du réseau M. Guindo, un ancien travailleur de la SOTELMA, l’opérateur historique, il a parlé de l’importance de la télécommunication. Selon lui, la télécommunication peut développer le pays mais si on ne prend garde, elle peut être un danger.
A en croire M. Guindo, si rien n’est fait à ce rythme, notre pays est danger car le Comité de Régulation des Télécommunications (CRT) ne peut contrôler le réseau national et la téléphonie mobile est en train de provoquer l’hémorragie financière.
Avant de rappeler que depuis l’indépendance à nos jours, aucun président ni de Premier ministre n’a eu un conseiller en télécommunication. Après ces différentes interventions, le conférencier s’est prêté aux questions de journalistes auxquelles il a donné des réponses claires.
Dado CAMARA
08 Septembre 2008