Le taxi-moto est une camionnette qui peut parcourir 80 kilomètres avec seulement 15 litres d’essence. Il peut prendre cinq à six personnes y compris le conducteur pour un poids total de 500 kg.
Vendu à 850 000 FCFA l’unité, le taxi-moto a été adapté à la réalité malienne par l’ECICA et le CFP pour un montant de près de 250 000 FCFA. Ce qui fait un total de 1 100 000 FCFA. Mais pour favoriser son accès au plus grand nombre de citoyens, l’Etat, à travers l’ANPE, a décidé de prendre en charge les frais d’adaptation, c’est-à-dire les 250 000 FCFA.
Ainsi, les personnes désirant obtenir l’engin peuvent l’avoir en location vente payable en 18 mois. Cependant, l’intéressé doit avoir un compte d’épargne contenant au moins la somme de 50 000 FCFA, un permis de conduire, un casier judiciaire vierge.
C’est ce qui ressort du discours de Mme Diabaté Fatoumata Guindo, directrice du projet. Celui-ci, « répond à une préoccupation majeure de la population de Ségou », soulignera le maire de la ville, Bréhima Thioro, dans son mot de bienvenue.
Pour son initiateur, Iba N’Diaye, directeur de l’ANPE « le projet s’inscrit en droite ligne dans le cadre de la promotion des activités génératrices de revenu et contribue à résoudre le problème du transport collectif. Il est également un instrument efficace de lutte contre la pauvreté ».
Le choix de Ségou n’est pas un hasard. Il se justifie par l’essor économique qui engendre les mouvements incessants des populations de cette ville.
Le ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, Mme Ba Aoua Kéïta a, dans son discours salué le directeur de l’ANPE pour son initiative avant de souligner que « le taxi-moto va non seulement contribuer à raccourcir les distances mais surtout rendre des services de proximité inhérents à la vie de nos villes et au développement des activités d’échanges et de production pour lesquelles Ségou compte parmi les villes dans le peloton de tête. J’espère que ces taxis-motos permettront à beaucoup de jeunes d’accéder à de nouveaux emplois et d’aider leurs familles à boucler le budget familial ».
En fin de cérémonie, l’honneur est revenu au ministre de la Jeunesse et des Sports, Natié Pléa, de procéder à la remise symbolique des clés des taxis-motos qui sont, pour un départ, au nombre de cinq. Et séance tenante, le maire de Markala, Cheick Oumar Soumbounou dit Barou, a en acheté quatre.
En marge de la cérémonie, le ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, Mme Ba Aoua Kéïta a rencontré les cadres des services relevant de son département.
Alassane DIARRA Envoyé spécial à Ségou
20 février 2006.
