Cette cérémonie était présidée par M. Abdel Kader Sidibé, maire de la Commune III, en présence des membres du conseil communal, de la coordination des clubs de quartier, des jeunes et des femmes de ladite commune.
38.755 CONTRIBUABLES POUR 116.265.000 FCFA
Dans un exposé fait par M. Bakary Séméga, 5ème adjoint au maire chargé des affaires économiques et financières, il ressort que sur les 122.832 habitants que compte la Commune III, il y a 38.755 contribuables à la TDRL. Chacun de ces contribuables doit payer à la commune 3.000 FCFA par an.
Au terme des recouvrements, il est attendu la somme de 116.265.000 FCFA dont 20% sont reversés au compte du District de Bamako et 3% pour l’Agence Nationale d’Investissement des Collectivités Territoriales (ANICT) “Nous voulous rassurer les contribuables sur l’utilisation efficiente de ces ressources. Le bureau communal s’engage à l’affecter uniquement à l’investissement et mettre en place un mécanisme qui permettra à chaque citoyen de notre commune de vérifier la destination de ces taxes”, a déclaré M. Bakary Séméga.
LES DEFIS A RELEVER
Depuis 1996, la décentralisation est effective au Mali. Elle s’est matérialisée par le transfert des ressources et des compétences aux collectivités. Mais, si le pouvoir central a transféré une partie de ses compétences aux collectivités, le transfert des ressources qui doit s’en suivre tarde à venir.
Selon le maire de la Commune III, M. Abdel Kader Sidibé, la décentralisation risque de tourner rapidement au vide si les collectivités locales n’arrivent pas à trouver les ressources financières nécessaires à l’exercice des compétences. “Le constat est que la fiscalité locale dans notre pays en général et particulièrement dans notre commune est faible. La mobilisation des ressources fiscales rencontre quelques résistances”, a-t-il martelé. Il a profité de l’occasion pour lancer un appel solennel aux populations de la Commune III pour plus de civisme et pour le paiement des taxes.
La mairie se propose d’initier des missions de sensibilisation en envoyant des agents dans chaque quartier à la rencontre des populations.
LES OBJECTIFS
Le conseil communal a l’ambition de donner une impulsion sans précédent au développement de la Commune III, une amélioration qualitative et un accès des populations aux services même les plus pointus. Elargir l’offre de service et pouvoir adapter l’administration communale aux besoins des citoyens. Cet objectif implique la réalisation d’investissement, donc des besoins de ressources supplémentaires. La présente démarche consiste à faire comprendre aux citoyens la nécessité de payer la taxe de développement régional et local qui s’élève à 3000 Francs par contribuable ainsi que les autres taxes et impôts. C’est un devoir et une obligation civique pour tout citoyen de plus de 18 ans jouissant de toutes ses facultés et ne souffrant pas de maladies incurables.
Sont dispensés du paiement de cette taxe (T.D.R.L), les femmes ayant plus de 4 enfants et les personnes âgées de plus de 60 ans, les militaires, les indigents et grands malades, les élèves. L’objectif du conseil communal est de bâtir un environnement sain et agréable où la sécurité du citoyen est garantie et la convivialité partagée. La réparation, la confection ou la réhabilitation des voies exigent des ressources que nous n’avons pas pour l’instant. Or, depuis l’application de la décentralisation, le citoyen est face à ses responsabilités civiques (en droits et devoirs).
Chaque citoyen a la possibilité de contrôler par des mécanismes bien définis par la loi, les actions du conseil communal, la possibilité de participer aux délibérations du conseil communal.
Pour réaliser toutes ces missions de service public, et de développement local, la commune est responsable de la mobilisation des ressources nécessaires afin d’assurer la satisfaction des besoins des populations et pour atteindre cet objectif, le conseil communal a décidé de compter essentiellement sur ses propres ressources.
Daba Balla KEITA
11 mai 2007