Partager

Dans le classement effectué sur la base des critères de convergence le Sénégal arrive au 1er rang avec une note de 7/7. Il est suivi du Mali qui se hisse à la deuxième place crédité d’une note de 5/7.

Avec chacun une note de 3/7, le Bénin et le Burkina Faso sont 3è ex æquo. La Côte d’Ivoire, le Niger et le Togo avec chacun 2/7 sont cinquième ex æquo. Avec 0/7, la Guinée Bissau ferme la marche à la 8è place.

Pour ce qui est classement selon le taux de croissance, le Mali occupe la 2è place avec 5,4%, derrière le Burkina Faso (7,5%) mais devant le Sénégal (5,1%) le Niger (4,6%) le Bénin (3,5%) la Guinée Bissau (2,4%) la Côte d’Ivoire (1,0%) et le Togo (1,0 %).

Le Mali vient de très loin, si l’on sait qu’en 2004, il fallait chercher notre pays dans le bas du tableau à l’avant-dernière place avec un taux de croissance de 1,5% devant la Côte d’Ivoire, un pays en guerre qui fermait la marche à 1,0%.

C’est le Sénégal qui avait enregistré cette année-là le plus fort taux de croissance, soit 6%. Il était suivi de la Guinée Bissau (4,2%) du Burkina Faso (4,1%) du Niger (4,1%) du bénin (3,1%) du Togo (2,9%) et des deux pays précités, à savoir le Mali et la Côte d’Ivoire.

A rappeler que le niveau du taux de croissance retenu pour qu’un pays puisse lutter efficacement contre la pauvreté est de 7%.

Cette nouvelle, qui confère une certaine visibilité aux performances économiques réalisées par le Mali, tombe dans une conjoncture caractérisée à l’interne par une certaine sinistrose et n’est pas sans apporter du baume au cœur des décideurs maliens.

D’autant que la publication par le même journal, l’année dernière, de la très peu enviable avant-dernière place du Mali avait offusqué jusqu’au sommet de l’Etat.

Dans le contexte de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine, relève «Construire l’Afrique» l’organisation de la convergence, de la stabilité et de la croissance repose sur le secteur réel, la balance des paiements, les finances publiques et la monnaie.

Ces indicateurs, dont le respect est le gage d’une gestion rigoureuse, sont dénommés critère de convergence. Ils constituent un ensemble cohérent, orienté vers la consolidation de l’assainissement des finances publiques et la promotion d’une croissance saine et durable.

«C’est sur cette base, que Construire l’Afrique classe, cette année, les Etats membres de la zone UEMOA ; en 2005, le classement avait été effectué, en référence au taux de croissance, qui ne constitue, parmi d’autres, qu’un élément du classement, ceci, à l’instar de l’école, où par exemple, les mathématiques constituent une matière spécifique, dans laquelle un élève peut être le meilleur, sans être le premier de la classe, dans le classement général» relève par ailleurs le bimensuel de l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

Le Centre de Calcul, de Mesure et de Prospectives (CCMP) du groupe Altervision International qui se fonde sur le Rapport de Surveillance Multilatérale établi par la Commission de l’UEMOA, des documents officiels des différents pays et de ses propres sources d’information, classe donc les pays membres de l’UEMOA, selon les critères de convergence.

Au nombre de quatre, les critères de premier rang porte sur le ratio du solde budgétaire de base, rapporté au PIB nominal (critère clé) qui doit être supérieur ou égal à 0%, le taux d’inflation annuel moyen qui doit être en deçà de 3% au maximum, par an, le ratio de l’encours de la dette intérieure et extérieure rapportée au PIB nominal qui ne doit pas excéder 70% et, enfin, les arriérés de paiement. Ici, la règle est : non-accumulation d’arriérés sur la gestion de la période courante s’agissant à la fois des arriérés intérieurs et extérieurs.

Egalement au nombre de quatre, les critères de second rang portent sur le ratio de la masse salariale sur les recettes fiscales qui ne doit pas excéder 35%, le ratio des investissements publics, financés sur les ressources internes, rapportées aux recettes fiscales qui ne doit excéder 5% et le taux de pression fiscale qui doit être supérieur ou égal à 17%.

Il faut dire que les performances économiques du Mali doivent être tempérées le taux d’inflation qui s’établit en 2005 à 6,4%.

Dans le classement relatif à ce critère le Mali se retrouve à la cinquième place après le Sénégal (1,7%) la Guinée Bissau (3,4%) la Côte d’Ivoire (3,9%), le Bénin (5,4%) et sur le même rang que le Burkina Faso (6,4%) et devant le Togo (6,8%) et le Niger (7,8%).

En 2004, le Mali tenait le haut du pavé avec -3,1% suivi du Burkina Faso (-0,4%, le Niger (0,2%) le Sénégal (0,5%) le Bénin (0,9%) la Guinée Bissau (0,9%) et la Côte d’Ivoire (1,4%).

Au chapitre du taux d’inflation, la norme communautaire est d’un minimum de 3% ; l’inflation indique la situation de déséquilibre économique et monétaire caractérisée par une hausse continue des prix, qui diminue d’autant le pouvoir d’achat des consommateurs.

YAYA SIDIBE

08 mai 2006.