Une quarantaine de combattants et combattantes, toutes catégories confondues, se sont affrontés le samedi 5 septembre dans la Capitale du Kénédougou avec un objectif commun : affûter leurs armes pour le dernier grand rendez-vous de la saison, à savoir le championnat national
La première édition du Championnat régional de taekwondo de Sikasso s’est disputée le samedi 5 septembre dans la Capitale du Kénédougou.
Au total, 41 combattants, venus de Koutiala, Kalana, Bougouni, Kadiolo et Sikasso ont pris part à la compétition. Les athlètes se sont affrontés dans 15 catégories (les -54 kg, -58 kg, -63 kg, -68 kg, -74 kg, -80 kg, -53 kg, -45 kg, -48 kg, -63 kg, -68 kg, -78 kg pour les garçons et -les 46 kg, -53 kg, -73 kg du côté des filles) et parmi eux, il y avait 19 juniors. La compétition s’est déroulée dans la salle de l’Institut de formation des maitres (IFM), en présence du président de la Ligue de taekwondo de Sikasso, Boureïma Koné, ceinture noire, 4è dan et du représentant de la direction régionale de la jeunesse et des sports, Saloum Yattara.
L’honneur est revenu aux filles d’ouvrir le bal des finales avec la confrontation entre Awa Coulibaly de Koutiala et Kadidiatou Koné de Kadiolo (-46 kg, victoire aux points de la première). Dans la catégorie des -53 kg, Barakissa Koné de Sikasso s’est imposée face à Foussa Camara de Kalana alors que Aminata Sanogo de Sikasso a été sacrée face à Oumou Diallo de Kadiolo chez les-73 kg. Après ces trois combats, place a été faite aux combats des hommes. Le premier duel a mis aux prises Sofil Diawara de Koutiala et Bourama Coulibaly de Sikasso dans la catégorie des -68kg. Ce combat a tenu toutes ses promesses et les deux rounds réglementaires n’ont pas suffi pour départager les deux athlètes (15-15). Il a fallu attendre les prolongations pour voir Sofil Diawara s’imposer (17-15) et se qualifier pour le championnat national.
Chez les -80 kg, Adama Banou de Koutiala a été sans pitié avec Moussa Sogoba de Sikasso. Après ces deux revers subis par les Sikassois, certains supporters locaux commencèrent à quitter la salle, à l’image d’Almamy Diarra, enseignant à l’IFM. «Je rentre chez moi, c’est mieux comme ça parce que je ne peux pas continuer à voir nos combattants tomber les uns après les autres. C’est triste», dira Almamy Diarra, avant de s’en aller.
La suite des événements a donné tort à l’enseignant de l’IFM, car, dès le troisième combat, Sikasso signera sa première victoire grâce à Souleymane Traoré qui n’a fait de son adversaire qu’une bouchée, Aly Koné de Bougouni dans la catégorie des -54kg. Dans la foulée, Ibrahima Diabaté et Siaka Coulibaly n’ont offert deux nouvelles médailles d’or à Sikasso, en dominant, respectivement Broulaye Diawara de Kadiolo (-45 kg) et Abdoulaye Denon de Bougouni (-68kg), permettant ainsi aux locaux de passer devant au classement. Le combat le plus attendu a mis aux prises Ousmane Sogodogo «Daba Junior» de Sikasso et Seydina Aly Koné de Koutiala dans la catégorie des -74 kg. Cette confrontation a tourné à la démonstration pour Ousmane Sogodogo qui s’est imposé par KO dans une salle de l’IFM en ébullition. Le public passera de longues minutes à entonner des chansons à la gloire de «Daba Junior», alors que son adversaire, Seydina Aly Koné était encore étalé de tout son corps sur le tatami.
Par la suite, l’arbitre du combat fera appel au médecin pour porter secours au combattant de Koutiala. «Daba Junior a fait un excellent combat. Souvent, les entraîneurs accusent les arbitres de tricher mais quand un combattant gagne par KO, aucune contestation n’est possible. Jugé à travers ce qu’il vient de démontrer, Ousmane Sogodogo a de bonnes chances de monter sur le podium lors du championnat national», a commenté un technicien présent dans la salle de l’IFM.
Boubacar Coulibaly, l’entraîneur de «Daba Junior», s’est dit impressionné par la victoire expéditive de son protégé. «Je suis très fier de mon athlète.
Ousmane est talentueux et peut faire une grande carrière dans le taekwondo. Ce n’est pas parce qu’il est pensionnaire de mon dojo (Maison, ndlr) que je dis ça», a salué Maître Boubacar Coulibaly, avant de révéler que «Daba Junior» lui avait promis de gagner par KO.
Le dernier acte de la compétition a été la séance de démonstration des anciens combattants de la Région de Sikasso et la remise d’attestations aux arbitres, aux responsables de la Ligue et aux entraîneurs. Désormais, les regards sont tournés vers le championnat national qui aura lieu le mercredi 22 septembre au Palais des sports Salamatou Maïga.
Envoyée spéciale
Djènèba BAGAYOKO
ILS ONT DIT…
Boureïma Koné, ceinture noire 5è dan, président de la Ligue de taekwondo de Sikasso: «C’est un sentiment de joie qui m’anime ce soir (samedi, ndlr). Les combattants étaient tous à la hauteur et ils nous ont gratifiés d’un beau spectacle. En tant que premier responsable de la ligue, je suis heureux et content».
Saloum Yattara, représentant de la direction régionale de la jeunesse et des sports NSP : «Nous remercions la ligue pour cette compétition. La fête a été belle et nous souhaitons bon courage à Ousmane Sogodogo ‘’Daba junior’’».
Ousmane Sogodogo : «Je suis content d’avoir gagné par KO, je dédie cette qualification au championnat national, à ma famille, à mon entraîneur, Boubacar Coulibaly et à tous mes supporters».
Yacouba Diarra, chef de délégation des arbitres : «Nous venons de clôturer une très belle compétition. Tout a été parfait, du début à la fin».
Foussa Camara, combattante de Kalana : «Je suis à ma première participation à une compétition. J’ai beaucoup appris à travers ce championnat régional et je vais continuer l’apprentissage pour préparer la deuxième édition afin d’aller à Bamako pour le championnat national».
Sofil Diawara, combattant de Koutiala : «Depuis que nous sommes arrivés à Sikasso, nous n’avons eu aucun problème. Au nom de tous les combattants de Koutiala, je dis merci à la ligue de Sikasso pour l’accueil réservé aux délégations».
Propos recueillis par
D. B.
Source: L’ESSOR