Dans le cadre des activités du Forum social mondial qui se tient à Bamako, des responsables et militants de partis politiques européens, latino-américains et africains, membres de l’International socialiste, étaient rassemblés samedi, à l’hôtel de l’Amitié, autour d’une table ronde pour débattre des questions qui la préoccupent et de la démocratie africaine en particulier.
La table ronde, initiée par le Rassemblement pour le Mali (RPM) et l’Adéma/Parti africain pour la solidarité et la justice (Adéma/PASJ), tous deux membres de l’International socialiste, était présidée par Luis Ayala, secrétaire général de l’International socialiste. Le mouvement se porte assez bien au vu des résultats engrangés dans de différents pays du monde a indiqué Luis Ayala.
Sur le continent africain 31 partis sont membres de l’International et plus d’une dizaine de gouvernements sont dirigés par des socialistes, s’est félicité M. Ayala qui a exhorté tous les partis membres de l’IS à davantage travailler en symbiose avec la société civile. « Le principal alternatif des gouvernements de régime antidémocratique est le socialiste », a-t-il souligné.
Le processus de démocratisation en Afrique, l’Etat de droit et la bonne gouvernance, le statut et le rôle de l’opposition ont été des points sur lesquels les échanges et les débats ont porté.
Le président du RPM, Ibrahim Boubacar Kéita, a souligné l’originalité des démocraties africaines. Il a estimé que des interrogations sur la démocratie en Afrique subsistaient à cause de la mauvaise organisation des élections et les effets collatéraux.
Selon le président du RPM, la démocratie implique le respect de certains critères et normes. Ces critères et normes ne sont pas, hélas toujours respectés. IBK a été appuyé dans ses propos par le représentant du Rassemblement du peuple de Guinée (Conakry) d’Alpha Condé. Pour lui, les institutions de son pays sont bloquées à cause de la mauvaise gouvernance et de la mauvaise organisation des élections. Il est temps, a-t-il dit, de concocter un plan de démocratisation de l’Afrique.
Dans son intervention, le représentant de la gauche plurielle de la France s’est appesanti sur la politique française en matière de promotion de la démocratie sur le continent africain. Tout en dénonçant les principes de la politique française sur le continent, il a laissé entendre que dès 2007 si la gauche remporte la présidentielle, la France serait plus attentive et impliquée, d’une manière plus constructive, à la démocratisation et à son ancrage dans les Etats africains.
Denis Koné
23 janvier 2006.