« Notre village était bâti sur l’actuelle mine d’or de Tabakoto. On avait de l’eau mais les responsables de la mine sont venus et nous ont installées ailleurs. Aujourd’hui on n’a pas d’eau.
Ils n’ont pas tenu leurs promesses », a déclaré par téléphone, à l’AFP, Awa, une des dirigeantes de l’opération « occupation de la mine ».
Selon elle, les autorités ont envoyé sur les lieux « un impressionnant » dispositif de sécurité pour les chasser, mais, elles « résistent toujours ».
« Nous voulons l’eau, nous voulons qu’on développe notre village. Les mines au lieu de nous enrichir, nous rendent pauvres, et ce n’est pas normal« , a-t-elle ajouté, en indiquant par ailleurs que les femmes « en colère », appuyées par des jeunes, avaient « détruit des symboles ».
Parmi ces « symboles » visés figurent le domicile de l’adjoint au maire de Tabako, et deux gendarmes qui ont été blessés, a déclaré à l’AFP un responsable de la gendarmerie de Kayes, chef lieu de la région.
« La tension est toujours vive. Les femmes bloquent toujours l’entrée de la mine, et ce n’est pas facile de les contenir« , a ajouté la même source, qui a précisé que « des renforts de troupes » ont été dirigés sur les lieux depuis les localités voisines de Kayes et de Manantali.
1er décembre 2005.