C’est suite au bouleversement et à la mauvaise qualité de notre sytème éducatif que le gouvernement du Mali a élaboré en 2000 le Programme d’Investissement du Secteur de l’Education (PISE) qui est l’instrument de financement de 2000 à 2004. Ce programme d’un coût global de 541,1, millions de dollars sur 4 ans est financé par le gouvernement (275 millions de dollars) et les partenaires extérieurs.
Les progrès réalisés dans le système éducatif sont entre autres, le taux brut de scolarisation, la part de l’éducation dans le budget de l’Etat, la scolarisation des filles, la construction des classes, le recrutement et la formation d’enseignants.
Progrès réalisés
Le taux brut de scolarisation est passé de 67% en 2002-2003 à 70,5 en 2003-2004. Cette situation est le résultat à la fois d’un meilleur accès à l’école (le taux brut d’admission est passé de 60,5% à 63,5% en 2003-2004) et d’un taux de redoublement plus faible que les années précédentes.
L’admission dans le premier cycle fondamental (254.236 en 2003-2004 contre 190.820 en 2000-01) est plus dynamique dans les écoles communautaires et dans les medersas que dans les écoles publiques. Ainsi, la part du public est passée de 61,3% en 2001-2002 à 58,8% en 2003-2004, alors que la part des écoles communautaires progressait de 18,3% à 19,1% et celles des medersas de 10,5% à 12,7%.
La scolorisation des filles a connu une amélioration remarquable, tant sur le taux qu’au niveau des conditions d’études. Avec un taux de 59,9%, la scolarisation des filles a atteint les objectifs souhaités.
Ces chiffres marquent cependant des disparités entre régions et ne témoignent pas de l’écart persistant de scolarisation entre les filles et les garçons qui est en moyenne de 21 points alors que c’était 30 dans les années précédentes. Les améliorations faites sur les conditions d’étude des filles sont :
– l’élaboration d’un cadre de document de politique nationale pour l’accélération de la scolarisation des filles,
– l’organisation de cours de rattrapage pour les candidates aux concours d’entrée dans les IFM et dans les écoles fondamentales,
– les mesures d’exclusion des filles en état de grossesse dans les IFM ont été remplacées par des mesures d’ajournement,
– l’élaboration et la diffusion de guides à l’usage des enseignants pour l’élimination des stéréotipes sexués dans l’utilisation des manuels scolaires (production de brochures d’économie familiale),
– et enfin la formation des enseignants aux pratiques internes de classe prenant en compte la spécificité genre.
Il a été construit 703 salles par an pour un total de 2812 durant la période 2001-2004, dont 4 IFM (Sikasso, Koro, Tominian et Nara) et 9 CAP.
Sur le plan recrutement, il faut reconnaître que 7115 enseignants contractuels ont été recrutés durant la période 2001-2004 et 2885 enseignants sont sortis diplômés des Instituts de formation de maîtres (IFM).
Enfin, la part de l’éducation dans le budget de l’Etat a augmenté de 26,6% en 2001 à 30,06% en 2004.
Les handicaps de l’école malienne
Malgré les progrès réalisés ces dernières années sur le plan qualitatif et quantitatif, les difficultés subsistent dans bien des domaines.
L’existence de ces difficultés fait que notre école, à l’instar de nombreuses autres de la sous-région, est loin d’atteindre les objectifs souhaités.
Les difficultés sont entre autres, l’insuffisance chronique de manuels scolaires et de matériel didactique, et ce, surtout dans les disciplines de base comme le français et les mathématiques.
Au nombre insuffisant des enseignants, s’ajoute le faible niveau des enseignants contractuels de la stratégie alternative qui, malgré les formations dispensées, reste en deçà des minima requis pour enseigner.
En plus, la formation initiale et continue des enseignements reste encore insuffisamment développée et appropriée pour pouvoir corriger cette situation.
Moussa TOURE, Stagiaire
– Source : Rapport <
08 aôut 2005