Les problèmes fonciers naissent et grandissent, mais ne meurent jamais.
C’est pour trouver une solution à cette épineuse question que le ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, Mme Soumaré Aminata Sidibé, accompagnée du gouverneur de la région de Ségou, Abou Sow, s’est transportée à Markala mardi où elle a lancé les travaux du Sif. Objectif : recenser, identifier, évaluer et enregistrer toutes les terres du pays.
L’histoire retiendra que Markala, composée de 30 villages et abritant une population de 44 632 habitants, a été la première commune rurale au Mali à bénéficier de ce système dont la deuxième phase test sera la Commune I de Bamako.
Les travaux dans les deux communes tests seront réalisés par les techniciens du Projet gestion du patrimoine foncier communal (Pafoc), dirigé par le capitaine Cheickna Dieffaga avec certains agents des bureaux de géomètres experts et des agents de la direction nationale des domaines et du cadastre sous l’autorité du ministère des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières.
Cartes d’identité des parcelles
L’objectif du projet est de gérer de manière efficiente les ressources foncières et de faire l’inventaire du foncier dans les communes bénéficiaires. Le projet couvre pour sa première phase les communes urbaines de Koulikoro, Ségou et Kati et celles rurales de Markala, Macina et Baraouli avec une possibilité d’extension au reste du territoire national.
A Markala, les travaux sont prévus pour durer environ 4 mois au cours desquels, il sera procédé à un adressage, à l’attribution d’un numéro à chaque rue, porte et parcelle, à des levées topographiques, la mesure des dimensions de chaque parcelle et une enquête sur chacune d’elle.
Le ministre des Domaines de l’Etat, en se rendant à Markala, était convaincue d’une chose : l’existence croissante des problèmes fonciers au Mali.
Par cet acte, Mme Soumaré Aminata Sidibé, a donné le ton de la gestion pacifique et durable du foncier, aussi bien en zones urbaines que rurales.
Pour gagner le pari de la gestion transparente du foncier et de l’immobilier, elle a exhorté les 2 premières concernées à être à la hauteur des attentes en réservant un accueil chaleureux aux agents chargés de la mise en œuvre des travaux.
Au ministère, à la GTZ et au Pafoc, le maire de la Commune rurale de Markala, Cheick Oumar Soumbounou, a exprimé sa profonde gratitude pour le choix porté sur sa commune.
Pour Dr. Wilfried Hoffer, directeur de la GTZ, la réussite du processus d’élaboration du cadastre dépendra de l’implication effective des acteurs concernés : autorités communales et administratives et la population.
Mohamed Daou
(envoyé spécial)
07 juillet 20058
