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Dans le cadre d une plus grande efficacité de la gestion du budget de l’État, le Ministère de l’Économie et des Finances organise, du 12 au 13 Avril 2010n à l’hôtel Azalaï Salamn à travers la Direction Générale du Budget, un atelier de formation à l’intention des responsables et acteurs budgétaires.

L’ouverture des travaux était dirigée par le Chef du département M. Sanoussi Touré. Ladite formation est destinée au renforcement des capacités des Directeurs Administratifs et Financiers, des Directeurs des cellules de planification et de statistiques, des Directeurs des administrations centrales, des Directeurs régionaux du budget, des Directeurs des EPA et EPSTC, des Gestionnaires des institutions, des Conseilleurs aux Affaires Economiques et Financières, des Gouverneurs de régions, des Coordinateurs des projets et programmes publics…

Dans son discours, le Directeur Général du Budget, M. Abdoulaye Touré, dira que depuis la signature, en 2006, de l’arrangement des cadres sur les appuis budgétaires, les partenaires techniques et financiers et responsables des projets utilisent les procédures nationales.

Selon lui, les relations fonctionnelles entre ces différents intervenants sont, à la limite, conflictuelles ou, en tout cas, souvent fortement marquées par l’incompréhension ; alors que la volonté de bien faire est partagée par tous. “Dans ce cas, la concertation et les échanges deviennent les seuls moyens d’améliorer la qualité desdites relations”, a-t-il fait savoir.

Le processus de prise de décision budgétaire est un processus à la fois technique et politique, qui fait intervenir de nombreux acteurs. Au fil des années, il a évolué dans le sens d’un renforcement de la participation et de la concertation entre les différents acteurs.

Bien que moins encadré au plan réglementaire, l’élaboration du budget comporte des étapes importantes qui se résument à une détermination de la stratégie budgétaire cohérente dans un cadre pluriannuel, une définition d’une discipline budgétaire et des perspectives par le dialogue et la concertation, un règlement des contradictions à travers les arbitrages techniques et politiques, une détermination des plafonds budgétaires au niveau du gouvernement.

La préparation du projet de Budget d’État 2011 engagée, à travers le présent atelier, trois mois après l’entrée en vigueur de la Loi de Finances en cours d’exécution, traduit la volonté des autorités de s’inscrire dans la voie de la performance et de la modernisation de notre système de gouvernance économique et financière.

Si la phase de la préparation du projet de Loi de Finances est moins règlementée que celle relative à l’exécution, il n’en demeure pas moins qu’elle est éminemment politique, car son délai de dépôt sur table de l’Assemblée nationale est fixé par la Constitution au premier lundi du mois d’Octobre.

Aussi, la Loi de Finances est l’un des rares actes de l’État qui, dans son processus met directement ou indirectement en interaction l’ensemble des composantes de l’État : Pouvoirs exécutif, législatif, juridictionnel, Société civile, Partenaires techniques et financiers… Le budget étant un acte politique cet atelier est technique et doit aider à la décision politique du Gouvernement relative aux choix budgétaires. Ce qui a amené le Chef du département, M. Sanoussi Touré, à rappeler que les résultats de la politique budgétaire 2009, bien que satisfaisants, demeurent fragiles.

Aussi, la nécessité de mieux satisfaire les populations par la mise en œuvre de politiques et de services publics de qualité, ne peut conduire systématiquement à une budgétisation selon les besoins, mais plutôt une démarche consistant à mieux dépenser en rendant efficace la répartition des moyens publics tant financiers qu’humains disponibles à l’intérieur des nos administrations et de nos projets.

Selon lui, il s’agit d’une approche de la performance qui privilégie la définition d’objectifs et de résultats en fonction d’un niveau de ressources donné, en utilisant divers leviers d’actions. Et cela, dans le cadre budgétaire à moyen terme 2011-2013.

Au cours des travaux, les participants procéderont à l’évaluation du processus budgétaire de l’année écoulée à deux niveaux : la préparation du budget et son exécution. Il s’agit d’un exercice délicat du fait des préoccupations objectives ou subjectives de chaque acteur de la chaîne budgétaire : ordonnateurs, comptables, payeurs, contrôleurs, à priori et à postériori.

Les divergences pouvant surgir sont toutes légitimes, surtout dans un contexte marqué par la crise économique et la rareté des ressources. “Mais le plus important est d’identifier des recommandations et directives en parfaite adéquation avec, d’une part, les normes nationales et internationales de gouvernance financière, et d’autre part, les engagements souscrits au plan national et avec les partenaires techniques et financiers”, a indiqué le Ministre.

Et M. Touré d’exhorter l’ensemble des acteurs à consolider les acquis de nos réformes à l’aune de l’application des nouvelles directives de l’UEMOA qui institutionnalisent le Budget-Programme.

Bakoroba COULIBALY

13 Avril 2010.