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Le Comité exécutif national du Syndicat national de l’enseignement supérieur (Cen. Snesup) était face à la presse le 5 novembre 2012 à l’Institut des langues Abdoulaye Barry (ILAB). Premier objectif: informer la presse du blocage qui prévaut dans l’application des accords du 6 mars 2012 intervenus entre le Snesup et le gouvernement défunt du régime d’Amadou Toumani Touré. Pour qu’à son tour, elle informe l’opinion nationale sur les raisons de cette nouvelle grève du Snesup. Elle a été animée par le secrétaire général du Snesup, Dr Abdou Mallé et certains de ces plus proches collaborateurs dont le secrétaire aux revendications et son Adjoint (Bréma B. Traoré, Oumar Bah), le secrétaire administratif, Oumar Guédiouma Traoré.

Pourquoi cette suspension des activités pédagogiques (cours, travaux pratiques, travaux dirigés, encadrement de tous les niveaux, soutenances, corrections, délibérations, concours et tests) du Snesup au niveau de l’enseignement supérieur jusqu’à nouvel ordre ? Le gouvernement de Cheick Modibo Diarra semble remettre en cause les accords intervenus entre le Snesup et le régime défunt d’Amadou Toumani Touré.

A ces accords du 6 mars 2012, s’ajoutent aussi le payement des heures supplémentaires, des rappels d’avancement et de la correction des arrêtés d’avancement 2011et 2012. Cette décision qui a été prise à l’unanimité par ses militants lors de l’assemblée générale du 27 septembre dernier fait suite selon Dr Abdou Mallé, à la sourde oreille qu’accorde l’actuel Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique à l’application des accords.

Il s’agit notamment de l’application immédiate et intégrale du nouveau salaire des enseignants du supérieur et des chercheurs consignés dans la lettre n°46/MTFP-SG du 12 mars 2012 du Ministre du travail et de la fonction publique au premier ministre avec rappel pour compter du 1er mars 2012 ; la transposition immédiate de tous les assistants docteurs dans le corps des maîtres assistants ; le remboursement immédiat de 11 mois d’arriérés d’Amo (Assurance maladie obligatoire) et la prise en charge des omissions et de la 4ème liste de non adhésion à l’Amo; l’intégration immédiat à la fonction publique des travailleurs contractuels payés sur les budgets autonomes des structures de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

Aujourd’hui, a fait savoir Abdou Mallé, il y a un désaccord sur les trois premiers points et un accord partiel sur le quatrième point. L’accord partiel, a t il ajouté, est aussi trouvé sur le payement immédiat de toutes les heures supplémentaires (2010-2011, 2011-2012) et sur la correction immédiate des arrêtés d’avancement 2011-2012 et le payement immédiat de tous les arriérés d’avancement. « On s’est battu pendant des années pour obtenir ces accords.

Si le nouveau gouvernement tente de torpiller ces accords dont l’application amènera la stabilité de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique au Mali, l’on ne cédera pas à son chantage. Nous nous battrons jusqu’à ce que ces accords soient appliqués en intégralité », a conclu le secrétaire général du Snesup.

Hadama B. Fofana

06 Novembre 2012