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Le 14 août dernier le Médiateur de la République recevait dans ses locaux les membres de la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH) pour discuter de la vie des deux institutions. A l’issue de la rencontre, les deux parties ont convenu de se rencontrer périodiquement pour davantage se connaître, échanger car elles sont liées par les questions de la protection et de la promotion des droits de l’Homme.

C’est pour entretenir les relations de partenariat qu’une journée d’échanges entre le Médiateur de la République et la CNDH a été organisée mardi au siège de la Médiature de la République. Elle vise à rendre plus visibles le Médiateur de la République et la Commission nationale des droits de l’Homme, comme instruments de promotion et de protection des droits de l’Homme dans notre pays et en même temps de partager leurs missions et identifier les éléments d’un partenariat.

Si la loi de 1997 ne cite pas expressément les droits de l’Homme comme faisant partie de son champ de compétence, dans la pratique le Médiateur de la République a un devoir de vigilance en matière de libertés publiques et de droits de l’Homme. D’ailleurs, de par le passé, il a fait des recommandations concernant la violation des droits à la protection sociale des citoyens, la remise en cause du droit à la justice pour cause du dysfonctionnement du service public de la justice et de sa non-exécution de décision de justice décisive.

A en croire le Médiateur de la République, Mme Diakité Fatoumata Ndiaye, l’organisation d’une telle journée vient à point nommé pour fournir « tous les éclairages sur le rôle respectif du médiateur de la République et de la Commission nationale des droits de l’Homme en matière de protection et de promotion des droits de l’Homme ».

Indépendant du gouvernement, du Parlement et de l’autorité judiciaire, la CNDH entend, à travers ce cadre d’échanges, sortir progressivement de sa torpeur, de son hibernation et surmonter les hésitations en poursuivant l’examen des affaires pour lesquelles elle a été créée.

Et son président, Moussa Maïga, d’interpeller l’Etat sur sa responsabilité sur la survie des institutions nationales de droit de l’Homme et la place qu’elles doivent occuper dans le paysage institutionnel national afin d’assurer la consolidation d’un Etat de droit.

Au-delà de la cohérence qui va se dessiner dans le travail, le Médiateur de la République et la CNDH se positionneront mieux dans l’espace de protection et de promotion des droits de l’Homme. Il reste entendu que les recommandations qui sortiront des travaux bénéficieront de l’accompagnement du ministère de la Justice. Une assurance donnée par le secrétaire général du département.

Mohamed Daou

17 Octobre 2008