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La dissidence du Congrès national africain (ANC) prend de l’ampleur avant les élections générales de l’an prochain en Afrique du Sud, menaçant d’entamer la domination du parti au pouvoir depuis la chute de l’apartheid en 1994. La rébellion, qui couvait depuis des mois, s’est concrétisée après que la direction de l’ANC eut forcé le président Thabo Mbeki à démissionner à la fin septembre sur fond de luttes intestines. Les dissidents, menés par l’ex-ministre de la Défense Mosiuoa Lekota, ont annoncé une convention nationale le 2 novembre pour poser les fondements d’un nouveau parti, qui devrait être lancé en décembre. D’ici là, ils prévoient une série de rassemblements politiques, dont un grand meeting jeudi à Orange Farm, un bidonville au sud de Johannesburg. Le chef de l’ANC, Jacob Zuma, a eu beau assuré en début d’année que le parti « resterait au pouvoir jusqu’au retour de Jésus Christ », il semble prendre au sérieux ce nouveau « défi politique ». L’ANC a ainsi suspendu les leaders de la rébellion et menacé leurs partisans de « sanctions disciplinaires« . afp