Le Républicain : Quel est le but du présent stage ?
Seydou Coly : l’objectif est de former des techniciens de bas niveau, mais qui pourront prendre en charge un groupe d’escrimeurs dans le sens de leur encadrement en dehors du maître d’armes. Le maître d’armes est également appelé directeur de club. C’est lui qui officie la vie du club entre autres, qui donne également le programme d’évolution de la discipline. L’initiateur ou le technicien de bas niveau est là pour aider en quelque sorte le travail du moniteur, voire du directeur de club.
Avez-vous ciblés, alors des aspects bien déterminés?
Dans un premier temps, nous parlerons du matériel et de la sécurité. Il faut avant tout faire comprendre que dans la pratique de la discipline, il y a la sécurité car ce sont les armes qu’on utilise. Il faut alors expliquer les règles de sécurité. Ensuite, ils (apprenants) vont apprendre les termes utilisés dans la discipline.
Dans cette nouvelle discipline pour le continent, pensez-vous que l’Afrique peut percer ?
Suivant ma petite expérience, je dirai que l’Afrique est partie du bon pied. Parce qu’il y a des ressources humaines qualifiées. C’est ce qui constitue la première des choses. Ce qu’a très vite compris la fédération sénégalaise qui s’est attelée à multiplier des formations. A l’issue de deux années de pratique, elle a créé à la demande la fédération internationale de la discipline, l’école internationale qui permet de former des cadres au niveau de la discipline sur le continent. Donc nous africains et maghrébins sommes régulièrement formés à Dakar. Des Maliens y séjournent actuellement.
Peut-on dire que pour le moment, le Mali est au stade d’apprentissage ?
C’est un peu trop dire. Je vois que les gens se débrouillent bien. En Afrique en réalité, tous sont sur le même pied d’égalité. Seule l’Égypte fait figure de maître. Avec la volonté, les jeunes pratiquants maliens pourront égaler les Sénégalais et égyptiens.
Quel est le profil d’un bon escrimeur ?
L’escrimeur n’a pas un profil fixe. Il est vrai que la physionomie d’un athlète peut déterminer son orientation sur les différentes armes. Les gens qui ont plus de rallonge sont conseillés pour l’épée puisque c’est le 1er à toucher qui a la priorité. La rallonge permet d’aller toucher le plus loin possible. Pour le fleuret, il faut des combattants longilignes, qui ne sont pas robustes parce qu’il faut offrir moins de surface à l’adversaire. Les « Sabreux » devront être des gars courts, costauds parce que ça demande beaucoup plus de vitesse.
Recueillis par
Souleymane Diallo
23 décembre 2005.