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Et ce qui s’est passé avant hier au Stade omnisports Modibo Kéïta lors de la rencontre qui a opposé le Djoliba AC au Stade malien de Bamako (lors de la 7e journée du championnat national) est très inquiétant.

En effet, la presse sportive a fat l’objet de menaces, d’agressions verbales et physiques de la part de ces excités acquis à la cause de l’actuel bureau de la fédération malienne de football.

Il a fallu l’intervention des forces de l’ordre (qui ont quadrillé la tribune de la presse) pour apaiser les esprits, assurer la sécurité des journalistes et éviter du coup un lynchage en règle de ceux-ci.

Ces actes qui se déroulent depuis quelques jours au Stade Omnisports Modibo Keïta justifient logiquement que d’une part des actions planifiées sont organisées pour traquer certains journalistes (accusés d’être des détracteurs de la Femafoot) et d’autre part pour supporter le bureau fédéral dans le bras de fer qui l’oppose à l’Etat depuis un certain moment.

Tout compte fait, la presse ne fait que son travail : celui d’éclairer l’opinion nationale et internationale sur la grave crise que traverse le football malien.

Il revient plutôt au Bureau fédéral d’apporter des preuves tangibles aux « contre-vérités » de la presse. Cette crise (qui n’a pas son sens) n’arrange ni le peuple, ni le football malien encore moins le bureau fédéral.

Alors ne serait-il pas sage pour les membres de la Femafoot de procéder à une autocritique. Mais si déjà Domingo pense qu’il sera éjecté en cas de conseil, on comprend aisément qu’il veut jouer de subterfuge pour brouiller les pistes.

Ce qui polluerait davantage l’atmosphère entre le bureau fédéral et le département des sports et la Primature. De leurs côtés, les journalistes s’organisent pour boycotter le championnat au cas où ils continuent à subir des menaces et autres actes dans les stades.

O. Roger Sissoko

14 février 2006.