LE RISQUE ETAIT LA
L’équipe malienne est tombée face à son homologue du Togo plus tenace. Avec un système classique de 4-4-2, les Aigles se sont créé peu d’occasions en première mi-temps.
D’ailleurs, les dix premières minutes ont été marquées par de grosses frayeurs dans la défense malienne, suite à des infiltrations, des attaquants togolais Adebayor, Coumbadian Touré et Salifou Moustapha. Mais très vite, la défense malienne se ressaisit en rayant les offensives adverses. Prenant plus d’initiatives et de confiance, l’attaque malienne réussira à marquer un but à la 12è minute de jeu sur coup franc par l’entremise de Soumaïla Coulibaly. Suite à ce but, les Togolais rateront une occasion nette deux minutes après. Quelques minutes après, l’équipe malienne semblait lâcher prise. Dès lors, le public commença à siffler contre le comportement de l’équipe malienne.
A la 44è minute, Mamadou Bagayoko pénétra dans le camp adverse pour essayer de dévérouiller la défense togolaise, il fut ceinturé par le défenseur togolais qui n’a même pas été averti par l’arbitre ghanéen Agbenyega Agbeko Justice. La mi-temps est intervenue sur le score de 1 but à 0. En seconde mi-temps, Lechantre fait sortir Seydou Kéïta et fait rentrer Djibril Sidibé pour renforcer le milieu défensif. Les combinaisons allaient bon train entre Frédéric Kanouté, Mohamed Lamine Sissoko et Soumaïla Coulibaly. C’est ainsi qu’à la 59è minute, Kanouté rate une occasion qui pouvait tuer le match.
Deux minutes plus tard, les Eperviers du Togo réagiront. Chaque action offensive malienne avait sa réponse. C’est d’ailleurs ce qui offrit l’égalisation aux Eperviers à la 33è minute de jeu après que Bassala Touré fut entré à la place de Mohamed Lamine Sissoko. Par précipitation, les Aigles vidaient leur défense au profit de l’offensive. Dès lors, le sélectionneur togolais Stephane Keshi procéda à un changement pour ralentir l’intensité du match. A la 40è minute de jeu, Mamadou Bagayoko est fauché dans la surface de réparation togolaise ; mais contre toute attente, l’arbitre ghanéen lui infligea un carton jaune pour simulation. Fatigué, il céda sa place à Mamadou Diallo à la 42è minute. Les Togolais en profitèrent pour marquer un 2è but à la 90è minute.
Les deux minutes d’arrêt de jeu n’ont pas été jouées. Les Aigles pouvaient égaliser au bout de ces arrêts de jeu vu l’effectif de l’attaque malienne. L’arbitre était obligé d’arrêter le match étant donné que les supporters avaient déjà envahi la pelouse tentant de s’en prendre à l’arbitrage ghanéen suite à sa prestation partisane.
LA FEMAFOOT DOIT PORTER PLAINTE
Certains observateurs du football avaient déjà signalé leur inquiétude dès la désignation du trio arbitral ghaéen pour siffler le match Mali-Togo sachant les affinités entre Togolais et Ghanéens dont les pays partagent une frontière commune. Du début à la fin du match, l’arbitre a prouvé son appui aux Eperviers du Togo. Par exemple, à la 20è minute, les Togolais ont failli inscrire un but pendant qu’un de leur était hors-jeu près de 4 mètres du dernier défenseur malien ; ni l’arbitre de touche, ni l’arbitre central n’ont rien signalé.
Toujours en première mi-temps, le sociétaire de l’AS Monaco Abdebayor frotta de ses crampons le visage du capitaine malien. Le référé ne l’avertit même pas. Par ailleurs sur 3 fautes sur les joueurs maliens, les irrégularités n’ont été signalées qu’après que les joueurs se soient redressés ou aient réussi à faire la passe à leurs coéquipiers. En la matière, on doit laisser l’avantage au joueur si toutefois il se sent capable de continuer l’action. Le comble, c’est que l’arbitre donnera un carton jaune à Frédéric Kanouté pour avoir joué le ballon après le signal. Or, au moment où ce dernier shootait, certes, le juge de touche avait levé le drapeau, mais le juge central n’avait pas sifflé.
Le trio abritral ghanéen a tout fait pour gâcher le match. C’est ce qui a poussé les supporters à vouloir leur faire peau. Aucune éventualité n’est à écarter pour l’instant, vu le déroulement du match. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le match Mali-Togo devrait être rejoué si toutefois la FIFA tient à sa réputation. Trop, c’est trop ! Nous avons appris comment les joueurs maliens ont été torturés à Lomé lors du match aller. Le match du dimanche est la preuve palpable de corruption, de fraude en milieu sportif africain. Rappelons tout simplement la finale de la Coupe d’Afrique Militaire de Football (CAMFOOT) entre le Mali et l’Egypte. L’arbitre était un Algérien. Il a tout fait pour que l’Egypte gagne. Les fautes des Pharaons étaient peu sifflées. Par contre, il a sifflé des hors-jeu imaginaires contre les Maliens arrêtant certaines actions sans raison.
Il faut dire qu’il est très facile pour un arbitre de gâcher un match de football. Comment des joueurs qui se battent comme de beaux diables, peuvent-ils être ainsi victimes de l’arbitrage sur leur propre terrain ? Ils ont été démotivés, découragés, énervés et empêchés de jouer. Ne pouvait-on pas prévoir cette situation qui a mis le feu aux poudres ?
Salifou BANGALI
29 Mars 2005