Le gouvernement vient de relancer le dossier de la privatisation de la Société des télécommunications du Mali (Sotelma). L’annonce a été faite par Mme Diarra Mariam Flantié Diallo, ministre de la Communication et des Nouvelles technologies.
Lundi, le ministre a affirmé sur RFI que la Sotelma affiche un bien meilleur état de santé, c’est-à-dire que sa situation financière n’est pas aussi mauvaise que l’on pense.
Ils sont au total seize soumissionnaires dont le groupe français Vivendi à vouloir acquérir la Sotelma dans une semaine. A en croire, le ministre, l’acquéreur devra respecter les critères qui sont, entre autres, la capacité technique à gérer l’entreprise, le respect du plan social.
Le gouvernement veut qu’il n’y ait pas de licenciés au terme de cette privatisation. Mais Youssouf Traoré, le secrétaire général du syndicat des travailleurs de la Sotelma ne croit pas à cette éventualité. S’il a reconnu que l’entreprise est devenue viable grâce à une situation financière saine, il regrette que la Sotelma n’ait pas bénéficié des mêmes avantages que l’ex-Ikatel (Orange-Mali) qui, à ses dires, aurait déjà grignoté les 70 % du marché national.
Le secrétaire général du syndicat doute qu’après la privatisation, les 1300 travailleurs gardent encore leur poste. Ce qui n’est tout à fait dénué de sens au regard des expériences d’Huicoma, de Batexi… dont les licenciés courent jusqu’à présent derrière leurs indemnités.
Denis Koné
16 Septembre 2008