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Ce sondage, réalisé du 12 au 18 mai 2005, a ciblé 1101 personnes, âgées de 18 ans au plus, des deux sexes, dans 21 quartiers du District de Bamako.

L’insatisfaction des sondées se fonde essentiellement sur trois problèmes majeurs : les difficultés d’alimentation, le chômage endémique et croissant, notamment chez les jeunes et le coût élevé de la vie.

Le moral des Bamakois est en berne si l’on se fie aux résultats de ce sondage qui indiquent que 73% des gens de la capitale sont loin d’être satisfaits de la situation économique actuelle du pays.

Selon Info-Stat, ils sont seulement 24% à en être satisfaits. Info-Stat note qu’en septembre 2004, la majorité des habitants de Bamako (60%) étaient satisfaits de la situation économique du pays.

Trois mois plus tard (décembre 2004), moins de la moitié des Bamakois (43%) avaient le même sentiment. Cette détérioration du moral des habitants de la capitale s’est poursuivie au cours du premier semestre de 2005 où il n’y a plus que 24% d’individus satisfaits au mois de mai.

Parallèlement à la détérioration du moral des Bamakois, Info-Stat constate une baisse de la côte de popularité du Président de la République.

En effet, en septembre 2004, 63% des Bamakois se déclaraient satisfaits du président ATT, comparativement à 55% en décembre de la même année. En mai 2005, ce taux est encore plus faible : 46%.

La montée de l’insatisfaction au plan socio-économique, associée à la baisse de popularité du Président Amadou Toumani Touré est un fait qui n’est pas à priori surprenant. « Quand ça ne va pas, on s’en prend au premier responsable de la gestion des affaires du pays », lit-on dans le même sondage.

Cependant, poursuit Info-Stat, les résultats du dernier sondage (mai 2005) suggèrent que tous les plaignants n’accusent pas forcément ATT : les insatisfaits (73%) sont bien plus nombreux que ceux qui n’approuvent pas la gestion du Président de la République (47%).

Pour les Bamakois, avance toujours Info-Stat, les Maliens sont confrontés à trois problèmes majeurs : l’alimentation, le chômage et le coût élevé de la vie. Ce résultat est une constante des 3 sondages.

Toutefois, le degré de sensibilité à ces questions, de même que les changements éventuels selon la période ne sont pas les mêmes. Ainsi, sur l’ensemble des trois problèmes majeurs, le coût de la vie est un élément moins souvent cité, comparativement à l’alimentation et au chômage.

Le degré de sensibilité à ce problème ne varie pratiquement pas avec le temps : 35% en septembre 2004, 34% en décembre 2004 et 32% en mai 2005.

Le souci du chômage semble par contre en recul ; les proportions de sondés qui citent ce problème étant de 61% (septembre 2004), 53% (décembre 2004) et 50% (mai 2005).

En mai 2005, le problème alimentaire est la préoccupation la plus fréquemment exprimée : 78%, comparés à 50% pour le chômage et 32% pour le coût de la vie.

Par ailleurs, la sensibilité actuelle à la question alimentaire est plus importante qu’en 2004 (58% en septembre ou décembre).

Bien que le moral soit actuellement assez bas à Bamako, les résidents de la capitale sont néanmoins assez optimistes.

Ils sont en effet 71% à déclarer qu’ils croient à une évolution positive de la situation socio-économique du pays, dans un proche avenir.

Ce sentiment d’optimisme n’est toutefois pas une nouveauté : 73% des sondés l’avaient exprimé en septembre 2004.

« La situation qui prévaut actuellement à Bamako est-elle valable pour le reste du pays, notamment la zone rurale ?

Les chiffres dont nous disposons ne nous permettent pas de répondre à cette interrogation. Néanmoins, on peut raisonnablemen

SONDAGE DE INFO-SAT SUR LA SITUATION ECONOMIQUE

73% des Bamakois insatisfaits de la gestion d’ATT
La cote de popularité du Président Amadou Toumani Touré (ATT) est au plus bas, du moins auprès des Bamakois dont 73% de personnes sondées par Info-Stat se disent insatisfaites de la gestion du locataire de Koulouba, notamment en matière socio-économique.

Ce sondage, réalisé du 12 au 18 mai 2005, a ciblé 1101 personnes, âgées de 18 ans au plus, des deux sexes, dans 21 quartiers du District de Bamako.

L’insatisfaction des sondées se fonde essentiellement sur trois problèmes majeurs : les difficultés d’alimentation, le chômage endémique et croissant, notamment chez les jeunes et le coût élevé de la vie.

Le moral des Bamakois est en berne si l’on se fie aux résultats de ce sondage qui indiquent que 73% des gens de la capitale sont loin d’être satisfaits de la situation économique actuelle du pays.

Selon Info-Stat, ils sont seulement 24% à en être satisfaits. Info-Stat note qu’en septembre 2004, la majorité des habitants de Bamako (60%) étaient satisfaits de la situation économique du pays.

Trois mois plus tard (décembre 2004), moins de la moitié des Bamakois (43%) avaient le même sentiment.

Cette détérioration du moral des habitants de la capitale s’est poursuivie au cours du premier semestre de 2005 où il n’y a plus que 24% d’individus satisfaits au mois de mai.

Parallèlement à la détérioration du moral des Bamakois, Info-Stat constate une baisse de la côte de popularité du Président de la République.

En effet, en septembre 2004, 63% des Bamakois se déclaraient satisfaits du président ATT, comparativement à 55% en décembre de la même année. En mai 2005, ce taux est encore plus faible : 46%.

La montée de l’insatisfaction au plan socio-économique, associée à la baisse de popularité du Président Amadou Toumani Touré est un fait qui n’est pas à priori surprenant.

« Quand ça ne va pas, on s’en prend au premier responsable de la gestion des affaires du pays », lit-on dans le même sondage.

Cependant, poursuit Info-Stat, les résultats du dernier sondage (mai 2005) suggèrent que tous les plaignants n’accusent pas forcément ATT : les insatisfaits (73%) sont bien plus nombreux que ceux qui n’approuvent pas la gestion du Président de la République (47%).

Pour les Bamakois, avance toujours Info-Stat, les Maliens sont confrontés à trois problèmes majeurs : l’alimentation, le chômage et le coût élevé de la vie. Ce résultat est une constante des 3 sondages.

Toutefois, le degré de sensibilité à ces questions, de même que les changements éventuels selon la période ne sont pas les mêmes.

Ainsi, sur l’ensemble des trois problèmes majeurs, le coût de la vie est un élément moins souvent cité, comparativement à l’alimentation et au chômage.

Le degré de sensibilité à ce problème ne varie pratiquement pas avec le temps : 35% en septembre 2004, 34% en décembre 2004 et 32% en mai 2005.

Le souci du chômage semble par contre en recul ; les proportions de sondés qui citent ce problème étant de 61% (septembre 2004), 53% (décembre 2004) et 50% (mai 2005).

En mai 2005, le problème alimentaire est la préoccupation la plus fréquemment exprimée : 78%, comparés à 50% pour le chômage et 32% pour le coût de la vie.

Par ailleurs, la sensibilité actuelle à la question alimentaire est plus importante qu’en 2004 (58% en septembre ou décembre).

Bien que le moral soit actuellement assez bas à Bamako, les résidents de la capitale sont néanmoins assez optimistes.

Ils sont en effet 71% à déclarer qu’ils croient à une évolution positive de la situation socio-économique du pays, dans un proche avenir.

Ce sentiment d’optimisme n’est toutefois pas une nouveauté : 73% des sondés l’avaient exprimé en septembre 2004.

« La situation qui prévaut actuellement à Bamako est-elle valable pour le reste du pays, notamment la zone rurale ? Les chiffres dont nous disposons ne nous permettent pas de répondre à cette interrogation. Néanmoins, on peut raisonnablement supposer qu’au mois de mai, qui correspond à une période de soudure au plan alimentaire, le moral est encore plus bas dans les campagnes. Surtout, étant donné que la dernière campagne est loin d’avoir été brillante », note Info-Stat.

Selon Info-Stat, ce sondage n’a pas été commandité par une personne physique ou morale. Il fait partie des travaux d’utilité publique, initiés par Info-Stat, Les résultats sont du domaine public.

Sory Ibrahim GUINDO