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En fin de mission dans notre pays, son Excellence Isabelle Roy célèbre la fête du Canada et l’amitié entre Maliens et Canadiens.
L’Ambassadrice du Canada au Mali, son Excellence Isabelle Roy, s’apprête à quitter très prochainement notre pays, appelée à de nouvelles fonctions.

La célébration du 141e anniversaire de son pays lui a donné l’occasion de convier, en sa résidence de la Cité du Niger, une foule d’invités, pour leur dire au revoir et attester, avec une émotion très perceptible, des bonnes relations qu’elle a pu tisser au Mali et de la qualité de la coopération canado-malienne.

Dans le discours que Mme Roy a prononcé lors de cette réception conviviale, entourée d’un grand nombre de ministres du gouvernement Modibo Sidibé, elle s’est tout d’abord apésantie sur l’importance de la fête du Canada 2008 pour son pays, qui a cent quarante et un ans d’existence, ce qui est très rare en Amérique du Nord, et sur le douzième Sommet de la Francophonie, que la ville de Québec abritera en octobre prochain.

Mme l’Ambassadrice soulignera que cet événement «donnera à l’ensemble de la francophonie canadienne l’occasion de démontrer sa vitalité, son dynamisme et sa contribution à la francophonie internationale» et que «le Canada et le Québec veulent organiser un sommet concret, porteur de résultats tangibles et visibles, loin du formalisme et des formules convenues».

Avant de révéler que son pays est en voie de tenir l’engagement qu’il avait pris lors de la réunion du G8 à Gleneagles, en 2005, celui «de doubler son aide à l’Afrique à l’horizon 2008-2009 par rapport à l’année 2003-2004».

Pour ce qui concerne le Mali, ce défi a déjà été largement relevé, les décaissements provenant du Canada y ayant été multipliés par quatre, «passant de 20 millions de dollars en 2003-2004 à 81 millions dans l’année financière 2007-2008». Toute chose qui, selon Mme Roy, devrait faire du Canada, dans les années à venir, l’un des principaux partenaires techniques et financiers de notre pays.

Son Excellence Isabelle Roy détaillera les axes principaux du programme de coopération Canada – Mali, qui accorde la plus «haute priorité à la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes (le Canada est le chef de file des PTF du Mali dans ce domaine); à l’appui aux réformes de la justice et à l’accompagnement des organisations de la société civile, pour que la voix des plus pauvres puisse se faire entendre dans l’élaboration des politiques publiques».

Quant au style de cette coopération, Mme Roy le résumera par les termes «transparence, dialogue, respect et exigence mutuels et accompagnement». La stratégie actuelle d’appui-pays voit la concentration de 95% des fonds alloués par le Canada au Mali dans quatre domaines: santé, éducation, secteur privé (agriculture et micro-finance principalement) et réforme des institutions publiques, les Canadiens intervenant aussi largement au Mali dans le secteur minier et au sein de l’Ecole de Maintien de la Paix au Mali.

Mme l’Ambassadrice du Canada terminera son allocution par un rappel des faits qui l’ont le plus marquée durant sa mission au Mali, qui a duré trois ans, au cours desquels elle a sillonné notre pays et fait nombre de rencontres importantes.

Elle citera les visites de Mme la Gouverneure Michaelle Jean , du ministre de la Coopération Internationale ou des parlementaires canadiens, au même titre que la parde des 2 CV dans les rues de Bamako et ses nombreux échanges avec les femmes de toutes les régions du Mali.

Avant de remercier sa famille, ses homologues du corps diplomatique, les autorités maliennes, ses collaborateurs de l’ambassade et tous les interlocuteurs qu’elle a croisés au cours de son séjour malien, Mme Isabelle Roy avait déclaré: «je garde en tête la générosité et la chaleur des Maliens, la force et le courage des Maliennes, le respect et la considération pour vos vieux… et une certaine douceur de vivre qu’on sent à Bamako».

Nombre de ses convives du 1er juillet, surtout les femmes, auxquelles son appui n’a jamais fait défaut, peuvent lui répondre qu’eux aussi garderont en tête sa simplicité, sa gentillesse, sa capacité d’écoute et son courage, alliés à une courtoisie sans égale et qu’ils lui disent au revoir avec une réelle nostalgie.

Nous ne pouvons, comme eux, que souhaiter bonheur et réussite dans la poursuite de sa carrière et de sa vie personnelle à Mme l’Ambassadrice !

Ramata DIAOURE

03 Juillet 2008