Le Sommet mondial des NU, qui regroupera au siège de l’organisation à New York plus de 170 chefs d’Etat et de gouvernement, va lancer les bases de nouvelles actions à entreprendre par la communauté internationale. Des décisions seront prises, à cette occasion, dans les domaines du développement, de la sécurité, des droits de l’Homme et de la réforme de l’Organisation des Nations unies.
Selon Joseph Byll Cataria, ce sommet constitue une opportunité exceptionnelle de prendre des décisions majeures. L’ordre du jour porte sur une série de propositions réalistes présentées en mars 2005 par le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, dans son rapport intitulé « Dans une liberté plus grande ».
Dans ce document, M. Annan présente aux dirigeants du monde un ensemble de mesures qui, si elles sont adoptées, permettront d’avancer vers trois objectifs importants. Il s’agit, entre autres, de la vie à l’abri du besoin (faire baisser de moitié la proportion de pauvres au cours des 10 prochaines années), la vie à l’abri de la peur (réduire les risques que posent la guerre, le terrorisme et les armes) et la vie dans la dignité (permettre aux citoyens de tous les pays de s’épanouir et de vivre dans le cadre du strict respect des droits humains).
Revendications africaines
Le secrétaire général précise également des réformes comme l’élargissement du Conseil de sécurité de 15 à 24 membres, la dynamisation du Conseil économique et social, la création d’un Conseil des droits de l’Homme et d’une Commission de consolidation de la paix. Le sommet permettra aux dirigeants mondiaux de faire le point des progrès accomplis depuis l’adoption, par les Etats membres de l’ONU, de la Déclaration du Millénaire en 2000.
Pour sa part, l’Union européenne, 1er contributeur d’aide publique au développement au monde avec 55 %, dira Mme Irène Horejs, compte faire entendre sa voix à ce sommet à travers des contributions ambitieuses.
En plus de l’appui au financement de l’ordre de 0,7 % d’ici 2015, l’UE propose d’intensifier son action dans trois domaines-clés identifiés par les Africains eux mêmes, c’est-à-dire l’amélioration de la gouvernance, l’interconnexion de l’Afrique à travers des infrastructures, le commerce et l’équité, la lutte en faveur d’une société équitable favorisant l’accès aux services.
Selon Boubacar Ballo du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, les pays africains partent à ce sommet en bloc avec une revendication de taille. Il s’agit de l’octroi à l’Afrique de deux sièges permanents au Conseil de sécurité de l’ONU avec droit de veto et de 5 sièges non permanents.
D’autres questions relatives au financement du développement, le commerce équitable, la réalisation des OMD seront posées par les représentants africains à ce Sommet.
Sidiki Y. Dembélé
02 septembre 2005.