Ce samedi 20 Février s’est tenue, au Centre International de Conférence de Bamako (CICB), la 14è session ordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) qui a enregistré la présence de 6 des 8 Chefs d’État des pays membres de l’Union : le Dr. Thomas Yayi Boni du Bénin, Blaise Compaoré du Burkina Faso, Malam Bakaï Sania de la Guinée-Bissau, Amadou Toumani Touré du Mali, Me Abdoulaye Wade du Sénégal, et Faure Gnassingbé Eyadéma du Togo. Mais personne ne s’étonnera de l’absence de Laurent Gbagbo de la Côte d’Ivoire et de Mamadou Tandia du Niger : crise politique et coup d’État désobligent.
L’UEMOA, c’est 3 509 600 km2 d’espace et plus de 80 millions d’âmes repartis entre 8 Etats : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire (le plus peuplé de l’espace), la Guinée Bissau, le Mali, le Niger (le plus vaste de l’espace), le Sénégal et le Togo. Créée le 30 Janvier 1995, l’UEMOA vise avant tout l’intégration de ses pays membres dans tous les domaines : économique (surtout), social, culturel…
L’ouverture de la session, qui était placée sous la houlette du Président en exercice, ATT, a enregistré la présence, en plus de celle des 6 Chefs d’Etat des pays cités de l’union, celle du Président de la Commission de l’UEMOA, M. Soumaïla Cissé ; de la toute nouvelle Directrice Générale de l’UNESCO, la Bulgare Mme Irina Bokova (première femme à être nommée à se poste) ; du Président de la BOAD ; du Gouverneur de la BCEAO ; du Président du Comité Interparlementaire (CIP) de l’UEMOA, l’honorable Oundé Touléma; des Chefs de départements ministériels du Mali ; des Ambassadeurs accrédités au Mali ; d’une délégation nigérienne conduite par le Colonel Djibrillah Himah…
La matinée de ce samedi sera consacrée aux allocutions du Président (Bissau-Guinéen) du Conseil des Ministres de l’UEMOA et de la Directrice Générale de l’UNESCO, ainsi qu’au discours d’ouverture de la session par le Président en exercice de l’Union, ATT.
Quant à l’après-midi, elle, sera consacrée à une lecture du Communiqué final relatif aux travaux (à huit clos) des Chefs d’État, à la tenue d’une conférence de presse (une salle avait été aménagée à cet effet), et à la pose de la première pierre du futur Parlement de l’UEMOA (à Sogonafin, sur la route de Kati) : cet édifice, qui aurait coûté 16 milliards de FCFA, abritera un hôtel de 140 chambres, avec toutes les commodités logistiques.
Au cours de son intervention, le Chef de l’État malien évoquera beaucoup d’aspects relatifs aux difficultés dues aux crises financière, économique, alimentaire, énergétique… (surtout en 2009) ; aux subventions et exonérations accordées par l’UEMOA, mais qui ont peu atténué ces crises ; à la ratification des instruments de travail de l’Union (textes, accords, conventions…) appliquée par tous les Etats membres ; à la définition de politiques permettant d’assurer l’engagement des pays membres en faveur de la promotion de ces instruments ; à la garantie du droit de circulation des personnes et des biens (le dernier sommet de l’UEMOA en avait fait état) ; à l’approfondissement des politiques d’intégration et d’une politique économique sûre et viable.
“L’intégration régionale est une construction permanente”, a souligné ATT. Aussi a-t-il félicité le Président Malam Bakaï Sania pour son implication en faveur de l’entente en Guinée-Bissau, la Directrice Générale de l’UNESCO pour sa nomination, et le Président burkinabé, Blaise Compaoré, pour son rôle de Médiateur dans les crises ivoirienne et guinéenne. Par ailleurs, la question du Niger a sûrement été inscrite à l’ordre du jour à 14è sommet de l’UEMOA.
En raison des résultats positifs obtenus au cours de son mandant de Président en exercice de l’UEMOA, Amadou Toumani Touré a été reconduit à son poste par ses pairs. C’est dire que la 15è session ordinaire de l’UEMOA se tiendra encore à Bamako, en Janvier 2011.
Oumar DIAWARA
22 Février 2010.