A 48 h de la conférence ministérielle de la FAO, les experts du comité technique ont ouvert lundi leurs travaux au CICB.
La cérémonie, qui était présidée par le ministre de l’Agriculture Seydou Traoré, a enregistré la présence du sous-directeur général de la FAO, chef du bureau régional pour l’Afrique, de la représentante de la FAO au Mali et de plusieurs autres invités de marque.
Résolument engagée dans la construction d’un monde libéré de la faim, la priorité de la FAO est d’assurer aux populations une alimentation saine et équilibrée dans le cadre d’une gestion durable des ressources naturelles.
La réalisation de cet objectif, selon le ministre Seydou Traoré, exige « certes la définition de politiques et programmes appropriés en phase avec les réalités spécifiques de chacun de nos pays, mais appelle, au regard du caractère globalisant de l’économie mondiale, au renforcement de la coopération sous-régionale africaine pour la consolidation de la sécurité alimentaire, à travers les grands chantiers que sont le Nepad, le Programme détaillé de développement agricole en Afrique (PDDAA) et des programmes sous-régionaux de sécurité alimentaire ».
Le ministre Traoré s’est félicité du rôle déterminant joué par la FAO dans l’accompagnement de ces initiatives, l’avènement d’une coopération Sud-Sud rénovée et plus solidaire, son appui dans l’élaboration et la mise à jour des stratégies nationales sous-régionales de sécurité alimentaire ainsi que la réalisation de nombreux programmes spéciaux.
Parlant de la pauvreté dans les pays en développement, M. Traoré a pointé un doigt accusateur vers les aléas climatiques qui compromettent la production de l’agriculture africaine.
S’y ajoutent l’absence d’une vision globale et opérationnelle pour l’acquisition de semences et de technologies adaptées et la faiblesse des infrastructures rurales.
Face aux dégâts causés par les déprédateurs et les maladies transfrontalières, le ministre a prôné la coopération régionale et internationale pour renforcer les capacités du continent en matière de prévention et de gestion de risques liés à ces fléaux.
Dans ce domaine, a-t-il ajouté, « une priorité devra être accordée à la formulation et la mise en œuvre d’un programme panafricain d’éradication de la péripneumonie contagieuse bovine ». « L’accès à la terre est un facteur crucial de l’éradication de l’insécurité alimentaire et la pauvreté rurale ».
Pour le sous-directeur général de la FAO, son institution, plus que jamais engagée à lutter contre la pauvreté et la faim, soutiendra les Etats pour la réalisation des objectifs assignés.
Amadou Sidibé
Une pauvreté qui augmente
Aujourd’hui, selon les indicateurs disponibles la faim touche encore 852 millions de personnes, dont 815 qui vivent dans les pays en développement avec 25 % pour l’Afrique subsaharienne. Si la pauvreté a reculé de 1,2 milliard à 1,1 milliard et en pourcentage de 30 à 21 % avec un score impressionnant pour les régions de l’Asie du Sud-Est, en Afrique subsaharienne, la pauvreté a plutôt augmenté entre 1990 et 2001.
A. S.
31 janvier 2006.