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Il y a une année que notre pays abritait les travaux du 23ème sommet Afrique-France sur le thème : La jeunesse, sa vitalité et sa créativité. Pour commémorer l’anniversaire de cet évènement, la convention des jeunes pour le développement (CON.JE.DEV) a organisé une journée de réflexion placée sous le thème : “ Le sommet Afrique- France vu par la jeunesse une année après ”.

Le 3 décembre 2006, le centre jeunesse et immigration de Magnambougou a regroupé, environ 50 jeunes, membres de la CON.JE.DEV et du conseil national des jeunes du Mali. Ces jeunes se sont souvenus qu’en prélude au 23ème sommet Afrique-France, Bamako avait abrité un atelier préparatoire de la jeunesse malienne et le forum de la jeunesse africaine et de la diaspora. Selon Soumaïla Baini Traoré, président de la CON.JE.DEV, la journée de réflexion a été organisée pour faire la restitution des activités du sommet et de faire le bilan de l’adresse, une année après.

Il dira que la cinquantaine de jeunes a été répartie dans quatre groupes de travail pour réfléchir sur les grands axes de recommandation de l’adresse des jeunes aux chefs d’Etat et de gouvernement.

Le groupe de travail N° I qui a planché sur le problème de la formation et de l’emploi des jeunes, a conclu qu’il y a eu un renforcement des programmes nationaux de promotion de l’emploi.

Le groupe a noté la prise de mesures appropriées de soutien aux filières de production rurales impliquant des jeunes. Les membres du groupe I ont mis l’accent sur l’accroissement des moyens pour la formation professionnelle et l’apprentissage.

Ils ont aussi estimé que depuis le sommet de Bamako, les différents programmes de formation et de promotion de l’emploi prennent de plus en plus compte de la spécificité des jeunes en difficulté et des handicapés.

es membres du groupe II ont noté l’engagement personnel des chefs d’Etat dans la lutte contre la pandémie du Vih/Sida. Ils ont salué la mise en œuvre et le suivi évaluation des grands programmes de communication pour le changement de comportement.

Selon Soumaïla Baini Traoré, les jeunes ont mis un accent sur le développement et le renforcement des services de proximité en conseils et assistance, en promotion de la santé sexuelle reproductive.

Il dira aussi qu’ils ont salué la gratuité et l’accès universel des personnes vivant avec le VIH/SIDA aux anti – rétroviraux et l’accès gratuit aux préservatifs pour tous.

En ce qui concerne l’insertion sociopolitique et économique des jeunes, le groupe III a estimé que des dispositions ont été prises pour la représentation des jeunes dans toutes les instances de prise de décision à l’échelle locale, nationale et internationale.

Ils ont salué l’insertion des jeunes ruraux par l’accès au foncier et la prise de mesures spécifiques au profit des groupes vulnérables. Les jeunes réunis au cours de cette journée de réflexion ont noté avec satisfaction l’allègement des conditions d’accès des jeunes au financement national et international et la multiplication de salons régionaux et nationaux de la créativité au niveau africain et dans chaque pays.

Le groupe IV qui a planché sur le thème de la migration des jeunes a mis un accent sur la multiplication des actions d’échange culturel et de codéveloppement pour une meilleure compréhension de la migration comme facteur de développement.

Les membres du groupe ont salué la promotion des formations de proximité et de projets jeunes pour la réduction du déséquilibre nord/sud. Ils ont exhorté les autorités à continuer la sensibilisation des jeunes à la législation des pays d’accueil et la mise en œuvre effective des accords et conventions internationales en matière d’immigration.

Selon Soumaïla Baini Traoré, l’année 2006 a été marquée par la volonté politique de prendre en compte les préoccupations majeures des jeunes.

Cependant, il a tenu à dire qu’il constate avec beaucoup de regret que des millions de jeunes sont encore à la recherche de leur premier emploi.

Pire, il a estimé que beaucoup de jeunes sont encore victimes de la pandémie du sida et de l’immigration clandestine.

Pour tout cela, il a indiqué qu’il est plus qu’urgent de renforcer les différents dispositifs institutionnels et de mettre la société civile à contribution.

Assane Koné

07 décembre 2006.