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Dans l’après-midi, le rythme s’est accéléré et l’on pouvait constater un certain embouteillage sur le tarmac. Le protocole, apparemment outillé, s’en est sorti avec brio.

Mais que dire du principal hôte du sommet, le président de la République, Amadou Toumani Touré qui, avec une vitalité remarquable, accueillait au bas de la passerelle ses homologues.

Pour les chefs de gouvernement, il avait laissé le soin au Premier ministre de leur souhaiter « bissimillah en terre malienne ».

Tout baignait comme dans l’huile jusqu’à ce que l’avion frappé des couleurs « bleu, blanc, rouge » et, naturellement, transportant le président français, Jacques Chirac atterrisse sur la piste.

Le maître, une fois accueilli au bas de la passerelle par l’élève avec 21 coups de canon, s’est livré à son sport favori. Un fait commun aux deux chefs d’Etat : séance de photos, bain de foule interminable.

Obligeant, du coup, Abdoulaye Wade à attendre pendant de longues minutes assis dans son avion. Wade n’aura, d’ailleurs, pas l’occasion de saluer ATT à l’aéroport, le président de la République, avait décidé de partir avec Chirac.

C’est son épouse qui assurera son intérim, accompagnée de Pinochet. Les délégations comorienne, gambienne, ghanéenne, nigérienne et malgache ont subi le même sort.

Lors du sommet de la CEN-SAD, ATT avait fait la même chose avec Khadafi, « son frère et guide ». Avec Chirac, il remet ça. Assurément, chez ATT, il y a des présidents « poids lourd » et des présidents « poids plumes ».

Paul MBEN

06 décembre 2005.