«Nous avons l’Office riz de Ségou qui peut nourrir tout le Mali et le riz demeure toujours cher dans notre pays».
C’est le sentiment d’un chef de quartier visiblement très remonté contre la flambée du prix du riz sur le marché.
Selon lui, le sac de riz est cédé à un coût moins élevé dans un pays voisin qui, pourtant, a une production inférieure à celle du Mali.
«Avec l’extrême pauvreté et le coût exorbitant du kg de riz, la qualité importe peu pour le consommateur» pense cette femme qui informe que dans sa famille on préfère le choix de la consommation du riz une seule fois par semaine en raison de son coût qui n’est pas à la portée du Malien moyen.
«Les familles maliennes souffrent et le gouvernement doit faire quelque chose» recommande un jeune enseignant venu négocier quelques kilogrammes de riz chez un boutiquier de son quartier.
Généralement, les femmes accordent une grande importance à la qualité du riz destiné à la consommation familiale, mais à cause de la montée vertigineuse du prix du sac, elles partagent le même avis que leurs époux sur la cherté de la vie.
De ce fait, le choix de la qualité du riz demandé n’est pas un critère de sélection. En effet, par rapport aux espèces de riz consommé, il y a une différence au niveau du prix.
A titre d’exemple, le «riz gambiaka» le riz pakistanais et le «RM40» sont les qualités qui sont en abondance sur le marché, mais dont l’offre est beaucoup moins élevée par rapport à un passé très récent.
La seule alternative possible pour mettre fin à cette souffrance des Maliens concernant la consommation du riz, réside dans le contrôle des prix sur les marchés, selon des consommateurs.
Quant aux mesures gouvernementales pour encourager les opérateurs à importer des céréales exonérées de toutes taxes, elles ne profitent qu’aux seuls importateurs, s’il n’y a pas de politique de suivi dans le contrôle des prix.
Sur cette question, des chefs de familles insistent surtout sur la responsabilité du gouvernement.
L’avis général sur la flambée du prix du riz fait ressortir la nécessité de nouvelles mesures d’accompagnement afin d’éviter une famine au Mali.
Laya DIARRA
11 août 2005