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Le 8 septembre 2007, un point de presse s’est tenu au Carrefour des Jeunes, animé par le président du Cadre de Réflexion et d’Action des Jeunes (CRAJ), M. Mahamane Mariko.

Cette rencontre avait pour but d’attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur l’attitude de la bande des rebelles, sinon des terroristes Ibrahim Bahanga et son cousin Hassan Fagaga.

Suite à l’enlèvement et l’assassinat de militaires et de civils dans la région de Kidal, par Ibrahim Bahanga et sa bande, les 27 et 28 août dernier, au cours duquel plus de 40 militaires furent capturés et une dizaine de forains tués par des mines anti-char déposés par ces terroristes.

Le conférencier Mahamane Mariko, a fustigé l’attitude de Bahanga, et rappelé que les accords d’Alger prennent en charge toutes les préoccupations de ces insurgés.

Aussi dira-t-il que chaque région du Mali a ses problèmes spécifiques. C’est le cas à Koulikoro, avec la mise au chômage technique des travailleurs de l’Huicoma et à Kayes où beaucoup d’habitants ne comptent que sur les aides provenant de leurs parents de la diaspora. “Il ne faut pas qu’on se leurre, en faisant croire que c’est Kidal seulement qui souffre plus que les autres régions du Mali”, a déclaré le conférencier.

M. Mariko dira qu’on ne peut parler de développement en posant des mines. Il lancera ainsi un appel pressant pour une prise de conscience de la jeunesse malienne en vue de barrer la route aux velléités terroristes de ces renégats.

M. Mariko, tout en condamnant ces actes barbares, demande à l’Etat malien de prendre toutes les mesures nécessaires pour circonscrire ce terrorisme ambiant. Il déplore le fait que Bahanga transforme ses actes crapuleux en mode de chantage. “Nous invitons les plus hautes autorités politiques à ne pas céder au chantage de Bahanga et de sa bande”, a-t-il déclaré.

Le Cadre de Réflexion et d’Action des Jeunes, qui se veut le creuset de l’idéal démocratique pour un Mali meilleur et une Afrique unie ne tient pas à rester en marge du développement et de la promotion de cette démocratie chèrement acquise en 1991.

Cette situation catastrophique n’a que trop duré. Que chaque partie respecte ses engagements et sa parole. Ceux qui auront failli à cela doivent être poursuivis et jugés, car nous sommes dans un Etat démocratique et de droit”, a ajouté le conférencier. Aussi, la libération sans condition des otages a été demandée au cours de cette rencontre.

En tout cas, ces nouvelles attaques sont en train d’être condamnées par tous les hommes épris de paix et de justice, tant au Mali qu’à l’extérieur. Ce qui prouve que Bahanga et sa bande sont de plus en plus isolés.

Mahamane Mariko exhortera ainsi les autorités à faire preuve de fermeté, afin de mettre ces terroristes hors d’état de nuire. “Trop, c’est trop ! Bahanga ne lutte que pour lui seul. Personne ne le soutient au sein de la population de Kidal.” a-t-il ajouté.

Le CRAJ entend mobiliser, dans les jours à venir, l’ensemble de la jeunesse malienne et de toutes les organisations de la société civile pour faire face aux fauteurs de troubles. “Ce n’est pas parce qu’on a des problèmes spécifiques qu’on doit tuer des innocents et déposer des mines, dans un Etat démocratique. Bahanga doit répondre de ses actes devant la justice de son pays”, a précisé M. Mariko.

Notons que c’est la deuxième fois que le CRAJ organise un point de presse pour fustiger l’attitude de Bahanga. A la fin de la cérémonie, une minute de silence a été observée à la mémoire des tués.

Sadou BOCOUM

10 septembre 2007.