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Excédé par les exactions commises par le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (Mnla) le mardi dernier dans la région de Gao et la destruction des mausolées par les islamistes d’Ansardine à Tombouctou, le comité des jeunes pour le suivi de la crise au nord (Cjsc-nord) a observé un sit-in le lundi 02 juillet 2012 au monument de la paix de Bamako.

L’objectif de ce sit-in est de mettre la pression sur les autorités afin de déployer l’armée au nord du Mali. Hier lundi, dans l’après midi, le monument de la paix de Bamako a été assiégé par le comité des jeunes pour le suivi de la crise au nord (Cjsc-nord). Un regroupement qui a été formé au lendemain de la résistance populaire des jeunes de la région de Gao contre le Mnla.

Environ une centaine de personnes ont pris part à ce sit-in, troisième du genre depuis le mardi dernier pour montrer leur indignation face aux exactions commises par les groupes armés dans les régions nord du Mali. Sur les banderoles, on pouvait lire : « Tous ensemble pour le retour de l’armée au nord du Mali », « Nos frères tués, nos épouses et nos sœurs violées, nos commerces vandalisés », « Hommage à la jeunesse résistante du nord».

Les manifestants scandaient des slogans tels que : « l’armée au nord », « libérer Gao », « Libérer Tombouctou », « libérer Kidal ». Parmi les jeunes manifestants, l’on retient Almamy Alphamoye Haïdara, président du comité, Papa S Maïga, l’un des leaders du regroupement, Abdoulaye Touré, membre du regroupement.

Selon le président du comité des jeunes pour le suivi de la crise au nord (Cjsc-nord), Almamy Alphamoye Haïdara, le but de ce sit-in est de mettre la pression sur les autorités afin de déployer l’armée au nord du Mali. Il a fait savoir que le gouvernement doit prendre toutes ses responsabilités pour booter les assaillants hors du territoire national du Mali.

Car dit-il, ce qui s’y passe est une honte pour la nation malienne. Le président du comité a indiqué que le problème malien ne doit pas être géré ailleurs parce que les bras valides ne manquent pas à l’intérieur du pays. « La guerre n’est pas seulement les matériels mais elle est psychologique aussi. Le gouvernement doit faire aujourd’hui une déclaration de guerre et l’armée doit avoir la confiance en soi.

Comptons sur nous mêmes avant l’arrivée de la communauté internationale», a martelé Almamy Alphamoye Haïdara. Il a signalé que le sit-in va continuer jusqu’au jour où l’armée sera déployée au nord. Notons que le sit-in était supervisé par un important dispositif de sécurité composé de nombreux éléments de la garde nationale, de la gendarmerie et de la police, en tenue de combat.

Aguibou Sogodogo

03 Juillet 2012