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La première dame de Côte d’Ivoire, Madame Simone Ehivet Gbagbo, a procédé le 12 mai 2010, au Centre international de Conférence de Bamako, à la dédicace de son livre « Paroles d’Honneur »

Parue dans les éditions Ramsay en 2007 et rééditée aux éditions autres temps en 2008, l’œuvre de Simone compte 511 pages. Elle est traité en sept parties : les années de découvertes, de révoltes, de luttes, de troubles, de lumières, de braises et d’espoir.

Pour Simone Gbagbo, le conflit ivoirien n’est ni ethnique, ni religieux. Le problème de son pays est lié à la volonté étroite de trois puissances : celle de Henry Konan Bédié, d’Alassane Dramane Ouattara et de la France Chiraquienne.

Pour elle, les Etats africains en particulier la Côte d’Ivoire, en cette année du cinquantenaire de leur accession à la souveraineté nationale et internationale, doivent se libérer de la domination française.

En clair, l’Afrique doit émerger d’elle-même. Pour ce faire, pour les cinquante ans à venir, on a l’obligation de se fixer des objectifs d’indépendance claire. Sinon, on va retourner dans l’esclavage et dans la colonisation.

Selon la première dame de la Côte d’Ivoire, les africains doivent se servir des nouvelles technologies de l’information et de la communication pour combattre l’ignorance.

Comme solution pour combattre le chômage des jeunes, elle a proposé également de mettre en place dans les pays des moyens pour encadrer les jeunes afin qu’ils acquièrent d’autres mentalités pour conquérir d’autres espaces.

Pour combattre le chômage grandissant des jeunes en Afrique, Simone a invité les jeunes de ne pas faire de choix entre les métiers. C’est-à-dire, de ne pas penser à travailler dans les bureaux seulement. Qu’ils prennent conscience que tous les métiers sont des bons métiers ; que l’Afrique a besoin d’avoir des gens dans les bureaux, dans l’agriculture, dans les industries, les arts etc.

Comme bilan des cinquante ans d’indépendance de certains pays africains, elle a souligné qu’il y a eu du bon, du moins bon et du mauvais. « L’Afrique était comparable à la Corée du Sud il y a cinquante ans. Mais aujourd’hui, cette dernière est classée parmi les grandes puissances au monde. C’est dire que le chemin qui a été parcouru par l’Afrique est long, mais ce qui reste est le plus long», a-t-elle fait savoir.

De son point de vue, en Afrique, on doit créer des entités qui dépassent nos nations. Aller jusqu’à l’ouverture de nos frontières pour accueillir les autres. Sinon, forcement on retardera notre progression.

Pour Simone Gbagbo, les idées de Gbagbo dérangent. C’est pourquoi on veut le faire partir du pouvoir.

Hadama B. Fofana

Le Républicain du 13 Mai 2010.