Partager

Le détournement qui a failli ternir l’image du Conseil Malien des Chargeurs et celle de l’Office Ivoirien des Chargeurs, s’est passé à un moment où tout le monde disait que la reprise du trafic routier était normalisé entre la Côte d’Ivoire et le Mali.

Selon l’un des Vice-présidents du Conseil malien des chargeurs le camion ayant obtenu l’autorisation de charger le coton à destination d’Abidjan faisait partie du convoi du 14 juillet 2005.

A la surprise générale, après avoir quitté le territoire malien, le camion dont la carte grise est établie au nom de Madame Aminata Traoré, qui n’est réellement pas la propriétaire dudit véhicule, a été obligé de changer son itinéraire sur Korogho un peu après le village de Niélé (Côte d’Ivoire).

A Korogho, selon nos sources, un prétendu convoyeur était en train d’attendre le véhicule. Mais, malheureusement, pour Amadou Traoré détenteur de la double nationalité ivoirienne et malienne et qui serait à la base de cette affaire, les éléments des Forces Nouvelles ont déjoué son plan.

Cette affaire dira Adama Ouattara, un élément des Forces nouvelles, avait fait l’objet de plusieurs conversations téléphoniques. C’est suite à ces conversations téléphoniques entre le soi-disant propriétaire et son prétendu convoyeur qui se trouverait à Korogho, que l’affaire a été découverte par les Forces nouvelles.

Les balles de coton en provenance de Sikasso devraient être vendues à un commerçant libanais de la place et le camion renvoyé au Burkina Faso avec des plaques d’immatriculation de ce pays. Avec toutes ces informations, a poursuivi Adama Ouattara, le camion a été mis aux arrêts pour la sécurité du chauffeur dans un premier temps, pour ensuite mettre la main sur le complice du propriétaire du camion.

Adama Ouattara a confirmé qu’après vérification, il s’est avéré que le complice d’Amadou Traoré l’attendait réellement à Korogho.

Informées de la saisie du camion par les Forces Nouvelles, les autorités chargées du transport au Mali, notamment le CMC ont pris des dispositions pour dépêcher un autre camion à Bouaké pour ramener les balles de coton au port d’Abidjan.

Ce deuxième camion a été rendu avec le concours du Directeur Régional de la CMDT de Sikasso. Quant au premier camion, il demeure bloqué par les Forces Nouvelles à Bouaké.

A leur tour, informés par le Directeur Régional de la CMDT, les éléments du commissariat de Police du 1er arrondissement de Sikasso, ont pu mettre la main sur le nommé Amadou Traoré et le propriétaire du camion. Quant à son complice, il est toujours aux arrêts à Bouaké.

Le chauffeur ou un sacré veinard est retourné à Sikasso.
Cette affaire vient de refaire surface avec l’évasion ou la libération déguisée d’Amadou Traoré de la prison centrale de Sikasso.

Affaire à suivre.

Zhao Ahmed BambaCorrespondant régional

29 septembre 2005.