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«Si la pluviométrie répond favorablement, les producteurs sont prêts pour le démarrage de la campagne agricole 2023-2024, car la réussite de la campagne agricole est liée à la bonne répartition de la pluviométrie.

Actuellement, nombre de producteurs des cultures qui résistent un peu à la sécheresse notamment le coton, l’arachide le gombo et le petit mil ont entamé la campagne», ces propos sont du président de la Chambre régionale d’agriculture de Sikasso, Abdoulaye Bamba. Il s’exprimait dans le cadre du démarrage de la campagne agricole 2023-2024.

Chaque année, à Sikasso, la campagne agricole démarre avec l’installation de l’hivernage. C’est-à-dire, du mois de mai au mois d’octobre. C’est dans le but de s’enquérir du bon démarrage des activités de la campagne que notre équipe de reportage a approché certains acteurs du monde rural de la Cité verte du Kénédougou.  

Hamidou Ballo est cultivateur au village de Bamadougou, situé à quelques kilomètres de Sikasso. Il possède 2 ha de maïs. «On est dans les plein préparatifs de la campagne. J’ai déjà mis 4 chargements de tracteur d’engrais organique dans mon champ. Cette année, je compte produire plusieurs tonnes de maïs», promet-t-il. Pour l’instant, Hamidou Ballo n’a pas reçu d’information sur la distribution de l’engrais minéral subventionné par l’État. Il invite les siens au travail, car c’est cela qui anoblit l’homme.

De son côté, Seydou Sanogo, cultivateur à Sokourani Missirikoro, est inquiet quant à la qualité de la semence du maïs. «L’année passée, j’ai eu la malchance de tomber sur une mauvaise semence de maïs. Ce qui m’a causé une grosse perte», explique-t-il. Le paysan se prépare quand même pour la campagne.     Le président de la Chambre régionale d’agriculture affirme que de nombreux paysans sont dans les préparatifs des champs. «Ils sont en train de nettoyer les champs. À l’aide des charrettes, des brouettes et des tracteurs, les cultivateurs apportent de la fumure organique aux champs», explique Abdoulaye Bamba.

S’exprimant sur les défis actuels des producteurs de Sikasso, le premier responsable de la Chambre régionale d’agriculture soutient qu’ils n’ont reçu que 12% de l’engrais minéral (subventionné) par l’État. «On sera obligé de partager cette petite quantité d’engrais minérale entre les producteurs et tendre encore la main à l’État», déplore-t-il avant d’inviter les siens au travail et à toujours privilégier l’utilisation de l’engrais organique pour la restauration du sol.

Abdoulaye Bamba sollicitera l’État à prendre des dispositions pour combler les poches de sécheresse en provocant des pluies en cas de nécessité. L’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique (Asecna) qui représente la météo à Sikasso assure que les quantités de pluies attendues entre le mois de mai, juin et juillet seront excédentaires à normal dans la région.

Modibo Moukoro  de l’Asecna soutient qu’au cours de ce trimestre, il est prévu des dates de début de saison précoce par endroits, des dates de fin tardives à moyenne ainsi que des durées de séquences sèches moyennes à plus longues par endroits. Le technicien  a invité les cultivateurs à toujours tenir compte des prévisions de la météo pour avoir une bonne campagne agricole. 

Amap-Sikasso

Mariam DIABATE

SOURCE : ESSOR