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La cérémonie de signature, certes modeste, mais très significative, a eu lieu dans la salle de conférence de l’hôtel des finances en présence du ministre de l’équipement et des transports, Abdoulaye Koïta, des représentants des autres départements et projets concernés par ces financements.

Les documents ainsi paraphés par le représentant résident de la Banque Mondiale et le ministre de l’Economie et des Finances, portent sur un montant cumulé de 125 millions de dollars américains, soit environ 62 milliards de F CFA.
Cette enveloppe permettra de soutenir les politiques de développement dans les secteurs clés de l’éducation, du développement rural et des infrastructures à travers trois projets. Il s’agit du 2ème projet sectoriel des transports pour un montant de 90 millions de dollars, soit 44,3 milliards de FCFA en vue de faciliter l’accessibilité des communautés rurales et du District en améliorant les infrastructures rurales et urbaines et les services de transport fluvial.

Le projet doit se traduire, notamment par la réhabilitation en terre de 210 km de route reliant Kita,Toukoto et Bafoulabé ; la réhabilitation des 140 km de la route Bandiagara-Douentza et la bretelle Togo-Tongo dans la région de Mopti ; l’entretien de 1 400 km de pistes rurales dans les zones CMDT et OHVN. Il est également prévu l’entretien d’environ 170 km entre Fana, Diolia, Massigui et Koualé, environ 80 km entre Dioila, Sorokoro et Fana. Toutes ces voies doivent être accompagnées d’infrastructures socio-communautaires.
Pour le transport urbain, le projet prévoit la réhabilitation du Boulevard de l’Indépendance, la construction d’une voiecirculaire d’environ 4,8 km autour du centre ville de Bamako appelée « anneau Sotrama », l’aménagement de 1,7 km de rue du centre ville de Bamako.
Le deuxième projet bénéficiaire est le PASAOP pour un financement additionnel de 20 millions de dollars, soit environ 9,8 milliards de F FCFA en vue de consolider les acquis de ce projet et les efforts déployés dans les reformes institutionnelles et le renforcement des capacités. Pour le représentant résident de la Banque Mondiale, « le financement n’est pas une simple rallonge financière, il s’agit d’un défi lancé aux organisations de producteurs, à la recherche et à la vulgarisation agricole pour montrer qu’elles peuvent traduire en impact concret et tangible pour les producteurs tous les efforts déployés jusqu’à présent dans les réformes institutionnelles et le renforcement des capacités« .
Le programme d’investissement dans le secteur de l’éducation (PISE II) est le dernier projet concerné pour un financement additionnel de 15 millions de dollars, soit environ 7,4 milliards de FCFA qui permettra de réduire l’écart de financement de ce projet et d’améliorer la qualité et l’accès à l’éducation.

Selon les chiffres, ces dernières années, l’accès à l’éduction au Mali a enregistré l’un des taux les plus élevés en Afrique au sud du Sahara. En moyenne, le Mali a connu un taux annuel d’augmentation de 8,5 % d’inscription dans l’éducation primaire. Le résultat est que le taux d’inscription dans cette catégorie a augmenté de 47,8 % en 1996-97 à 75 % en 2005-06. Cependant fera remarquer Alassane Diawara, certains défis demeurent que le projet veut relever : le taux d’achèvement dans l’éducation primaire reste encore bas à 48 % c’est-à-dire que 5 enfants maliens sur 10 ne savent pas lire, la qualité et l’aboutissement de l’apprentissage constitue un souci majeur

Le projet qui mettra un accent particulier sur la qualité permettra, entre autres, la création d’un coin de lecture dans 4.600 salles de classe du fondamental, l’octroi de 2 000 manuels par IFM, la formation continue de 3 000 enseignants, la construction de 970 classes.

L’orateur a espéré que ces financements seront rapidement mis en vigueur et devenir d’autres bons exemples de la coopération et du partenariat entre le Mali et l’institution financière internationale. Alors que le ministre Abou Bakar Traoré a exprimé toute la gratitude du gouvernement malien pour tous ces appuis remarquables aux efforts de développement du Mali.

Youssouf CAMARA

7 juin 07