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Ouverte le lundi 13 mars à Koutiala, la semaine « Sigida Kura » a été présidée par le Ministre du Développement Social de la Solidarité et des Personnes Agées, Djibril Tangara, en présence du Gouverneur de la 3ème région, Boukary Samassékou et d’autres hautes personnalités.

Le ministre Djibril Tangara dans son allocution dira que la capitale de l’or blanc demeure aujourd’hui un carrefour pour le développement. Le ministre du Développement Social a rappelé que le Programme Sigida Kura a été possible grâce à l’appui technique et financier de la coopération suisse.

Ce programme a démarré en 2003 à partir d’une étude sur le profil de l’économie locale conceptualisée par le club du sahel et le programme de développement municipal de Cotonou. L’objectif visé par cette étude ajoutera le ministre Tangara est la recherche d’informations économiques et sociales pertinentes, afin de tirer des stratégies de développement durable dans une dynamique de concertation et de négociation entre les acteurs sociaux.

Au cours de cette semaine, diverses manifestations socioculturelles, sportives et des concertations seront menées, pour davantage marquer l’événement. Selon le ministre l’enjeu majeur de cette semaine est de mobiliser une coalition d’acteurs autour des problématiques de développement de Koutiala à l’horizon 2021, appelée  »Koutiala 21 ».

Pour sa part, le maire de la commune urbaine de Koutiala, Oumar Dembélé a déclaré que le programme de développement social et urbain de Koutiala (PDSU) a été conçu à la demande du Gouvernement de la République du Mali, suite aux résultats positifs enregistrés lors d’une phase pilote conduite en 1999/2000, dans certaines communes du Mali.

C’est ainsi, dira le maire que le principe d’action de Sigida Kura est l’accompagnement des initiatives des quartiers de la ville de Koutiala dans le cadre du PDSU. Pour ce programme, la ville de Koutiala a bénéficié de l’appui technique et financier de la coopération suisse, pour une durée de trois ans (2004/2006).

Grâce à ce programme, certaines réalisations de développement ont été faites. Il s’agit de la construction d’une digue de dérivation des eaux de pluie longue de trois km, le rechargement d’une voie principale de circulation dans le quartier Médina Coura, la réalisation d’un caniveau de 600 mètres à Hamdallaye et d’un collecteur au quartier Bolibana long de 600 mètres.

La réalisation de ces deux infrastructures a donné lieu au remblayage de la rue. Dans le quartier Koko, il y a eu le rechargement des rues. Là aussi, un total de 8812 mètres de routes ont été rechargées.

Dans le populeux quartier de Darsalam un collecteur de un km a été réalisé, et pour lutter contre les ruissellements des eaux usées, 83 lavoirs puisards ont vu le jour dans certains ménages du quartier Walawala.

Selon le maire, ces réalisations sont le fruit des efforts conjugués des populations locales et de l’équipe de la mairie. Chaque fois, a ajouté le maire, les populations ont contribué à hauteur de 30% et les 70% restants ont été financés par la coopération suisse.

La capitale de l’or blanc, en sa qualité de ville carrefour regorge de potentialités économiques. Mais il reste à valoriser ces avantages par des actions économiques avec une implication réelle des autres collectivités du cercle.

Dans l’optique de maintenir son statut de deuxième ville industrielle du Mali, Koutiala a épousé une démarche pour la relance des économies locales, appelée démarche ECOlOC.

Oumar Dembélé a dit que cette semaine a pour objectifs majeurs de mobiliser et de motiver les populations locales autour des enjeux actuels de son développement.

Enfin le maire de Koutiala a dit que la décentralisation constitue une formidable opportunité à saisir par les différentes équipes municipales pour relever les défis du futur.

Zhao Ahmed BAMBA
Correspondant Régional.

17 mars 2006.