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En prélude à la troisième édition du Salon international de l’eau de Bamako – SIDEAU 2008 – qui se tiendra dans notre capitale à partir de demain et jusqu’au 5 mars prochain, le directeur national de l’Hydraulique, Malick Alhousseyni Maïga, a animé une conférence de presse, mardi dernier, au Grand hôtel de Bamako.

C’était pour situer les enjeux de cette grande mobilisation autour l’accès à l’eau potable et cela s’est fait en présence du Secrétaire général du ministère des Mines, de l’énergie et de l’eau, Lamissa Diabaté, et de Youssouf Ganaba, représentant des partenaires au développement de notre pays.

Selon Lamissa Diabaté, le thème retenu cette année « Eau et développement durable » témoigne de l’intérêt porté par les pouvoirs publics à l’avenir de cette ressource vitale. Aujourd’hui, la problématique de la gestion de l’eau préoccupe aussi bien les politiques que la société civile à l’échelle planétaire. C’est pourquoi, en 2000, dans sa déclaration du millénaire, l’Organisation des nations unies (ONU) s’est fixé comme entre autres objectifs, de réduire de moitié d’ici 2015 le nombre de personne n’ayant pas accès à l’eau potable, a rappelé le représentant du ministre.

En droite ligne de ces objectifs, le Mali, avec l’aide de ses partenaires au développement, a élaboré un plan national d’accès à l’eau potable. La mise en œuvre de ce plan implique un volet communication auquel participe le SIDEAU, a expliqué Malick Alhousseiny.

Durant les cinq jours que durera le Salon, le palais de la culture Amadou Hampathé Ba servira de cadre d’échanges, d’informations et de formation pour les multiples acteurs du secteur de l’eau. Le SIDEAU constitue en outre un espace d’exposition, permettant aux différents acteurs de l’eau d’exprimer leur expertise. Ce qui fait de lui un précieux outil de diagnostic et de préparation aux politiques de gestion durable des ressources en eau. Dans leurs questions, les confrères se sont notamment intéressés à la place qu’occupe l’assainissement dans les activités du SIDEAU, à la pollution et à l’ensablement du fleuve Niger, au retard de notre pays en termes d’accès des populations à l’eau potable, et à la privatisation du secteur.

L’eau et l’assainissement sont liés, a expliqué le directeur national de l’Hydraulique. Il est donc inconcevable qu’un forum sur l’eau n’implique pas dans ses activités le volet de l’assainissement. Répondant à une question relative aux difficultés pour atteindre les objectifs du millénaire, Malick Alhousseiny a annoncé la mobilisation de 70 milliards FCFA pour la réalisation de 1200 points d’eau en 2008. « Nous sommes sur une bonne voie, a-t-il assuré. De la réalisation de deux stations de pompage à l’implantation de nouvelles bornes fontaines à Bamako, les actions ne manquent pas qui vont contribuer à l’amélioration de l’accès à l’eau potable« .

Cependant, cet accès nécessite une participation du secteur privé, a complété Youssouf Ganaba. De l’avis de ce dernier, la privatisation du secteur de l’eau ne doit pas poser de problème en principe. Car, à son avis, des services comme la distribution et la maintenance sont coûteux et nécessitent une gestion privée. Il est à noter que la tenue du SIDEAU a mobilisé 160 millions de francs environ.

C. A. DIA – L’Essor

29 Février 2008.