Au cours d’une rencontre mardi dans la salle de conférence du ministère de la Fonction publique, de la Réforme de l’Etat et des Relations avec les institutions, le secrétaire général de L’UNTM, Siaka Diakité, n’est pas allé de main morte, affirmant que « le gouvernement ne travaille pas ».
L’ire du secrétaire général de l’Union nationale des travailleurs du Mali découle de l’insatisfaction totale des travailleurs dans l’exécution des 13 points de revendications présentés à l’Etat et au Patronat à la faveur de la tenue des festivités du 1er mai 2005.
Aucune des doléances n’a, à ce jour, été prise en compte par les autorités.
« Je trouve aberrant le comportement du gouvernement qui n’a pas encore examiné les revendications a lui adressées depuis le 7 mai dernier ».
Pour Siaka Diakité, le gouvernement actuel ne travaille pas et fuit les débats alors que la situation économique de notre pays constitue pour la population une véritable angoisse.
Diakité montre les muscles
Parlant de l’incapacité du gouvernement à s’assumer, le premier responsable de l’UNTM a indiqué que « des membres du gouvernement, au lieu de s’occuper des missions à eux confiées, prétextent d’ennemis illusoires pour s’accrocher à leur fauteuil, occultant l’essentiel ».
Justifiant le retard accusé dans l’examen des revendications, le ministre Badi Ould Ganfoud, a toujours excipé de l’absence de Siaka Diakité du pays.
« Faux », a rétorqué celui-ci puisque, a-t-il ajouté, il existe le bureau exécutif qui, en son absence, peut engager les débats.
Aux termes de la rencontre qui a eu le mérite d’enregistrer la présence d’un représentant des ministères de l’Equipement et des Transports, des Finances, du Développement social, de la Solidarité et de Personnes âgées, de l’Emploi et de l’Agriculture, il a été convenu d’engager les débats de fond sur les différentes doléances ce jeudi.
En attendant, l’UNTM, qui tient à l’exécution intégrale des revendications, fixera dès ce matin le chronogramme d’exécution lors de la réunion de son bureau exécutif national.
Mohamed Daou
Les doléances non examinées de l’UNTM
Les revendications sont au nombre de 13, c’est-à-dire :
-réunifier les services de l’emploi, du travail et de la sécurité sociale
dans le même département ministériel.
-réviser la grille des catégories B1 et B2.
-faire avancer les fonctionnaires qui à la veille de leur départ ont
bénéficié au moins de la notation « bon ».
-prendre en compte le point de vue des syndicats de travailleurs et des
retraités sur la réforme des caisses de sécurité sociale.
-réviser à la hausse la valeur indiciaire.
-payer les arriérés de salaires, les indemnités de licenciements, les
fonds de réinsertion et les droits des travailleurs des sociétés et entreprises d’Etat.
-diligenter la relecture des conventions collectives.
-établir un plan social en faveur des travailleurs et qui engage l’Etat
par rapport aux sociétés et entreprises d’Etat cédées à des privés.
-baisser les tarifs d’eau, d’électricité, de téléphone, des produits
pharmaceutiques et des hydrocarbures.
-renforcer les services de l’inspection du travail significativement en
personnel et en moyens matériels.
-créer une structure nationale ou sous-régionale, capable de lutter
efficacement contre toute menace des acridiens.
-renforcer en moyen humain et matériel le comité national de sécurité
routière.
-prendre des dispositions pour régler le prix des denrées de première
nécessité.
M. D.
03 août 2005