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Les cérémonies marquant cette semaine de l’Union au Mali qui prennent fin le samedi 9 mai, sont surtout marquées par la projection de courts-métrages, l’organisation des jeux concours, un concert de Jazz, des entretiens des Ambassadeurs des pays membres de l’Union Européenne. Une véritable fête donc pour célébrer un partenariat multiforme et dynamique.

La coopération entre le Mali et l’Union Européenne date de 1958 et a concerné les domaines du développement rural, de l’aide humanitaire, des infrastructures routières, du développement urbain et de l’appui institutionnel. Le Fonds Européen de Développement (FED) est un fonds formé par les contributions des Etats membres de l’Union Européenne et constitue la principale ressource de l’aide communautaire au développement. Il est doté de ses propres règles financières et administratives, sujet à des audits internes et externes et soumis au contrôle du parlement européen ainsi que de la Cour des comptes européenne.

Les montants consacrés par la Commission européenne à l’aide au développement n’ont cessé de s’intensifier depuis 50 ans. A titre indicatif, le total des ressources allouées au 10e FED (2008-2013) pour l’ensemble des pays ACP est de 22,3 milliards d’euros. Au Mali, sur une enveloppe totale de 574,7 millions d’euros, les paiements dépassent les 100 millions d’euros par an depuis 2005.

Le FED a été construit dès le départ comme une coopération décentralisée, c’est-à-dire que la gestion de l’aide est confiée à l’Etat bénéficiaire qui définit ses priorités et gère la mise en œuvre des projets avec l’appui de la Délégation.

Ainsi, l’Union Européenne intervient dans neuf domaines prioritaires. Il s’agit de la décentralisation et de la réforme de l’état ; de l’appui budgétaire général et les réformes macroéconomiques ; des programmes régionaux et accords de partenariat économique (APE) ; de la culture ; de la migration, du soutien aux organismes de la société civile et aux acteurs non Etatiques ; de l’environnement et du changement climatique, de la sécurité alimentaire, de l’aide humanitaire et de l’agriculture et enfin des infrastructures.

S’agissant de la décentralisation et de la réforme de l’Etat, l’appui budgétaire sectoriel se déroule conformément aux prévisions (les trois premières tranches fixes et les deux premières variables ont été décaissées pour un total de 45,7 millions d’euros). Les politiques sectorielles suivantes ont été financées.

Il s’agit des activités du plan opérationnel du programme de développement institutionnel, de l’informatisation de l’administration, de la réhabilitation et de la construction des représentations de l’Etat sur toute l’étendue du territoire et enfin l’appui technique et les investissements des collectivités territoriales à travers l’Agence nationale d’investissement des collectivités territoriales (ANICT). Ainsi, entre 2006 et 2008, plus de 4600 investissements ont été réalisés par l’ANICT dans les domaines des infrastructures économiques (marchés ruraux), de l’éducation et de la santé (86% du total) ainsi que dans les domaines de l’aménagement du territoire, du cadre de vie, de la gestion des ressources, de la culture, l’éducation, l’hydraulique et le sport.

Alassane DIARRA

07 Mai 2009