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En prélude au Forum national sur l’éducation, prévu à la mi-septembre, la région de Ségou a organisé du 25 au 27 août 2008 ses journées de concertation sur l’éducation. Il s’agissait, pour les 400 délégués de toutes les couches socioprofessionnelles, d’identifier les problèmes auxquels notre système éducatif est confronté et de proposer des pistes de solution.

Le gouverneur de la région de Ségou, Abou Sow a présidé la cérémonie d’ouverture des journées de concertation sur l’éducation qui ont commencé le 25 août dernier dans la salle Tientiguiba Danté. Trois jours durant, les participants issus du monde de l’éducation et de toutes les couches socioprofessionnelles de la 4e région ont décortiqué les maux qui gangrènent l’école.

Procédant à une présentation d’une note liminaire sur l’état des lieux de l’éducation en 4e région, le président de l’Assemblée régionale de Ségou, Me Sékou Aliou Diallo, a rappelé que l’éducation, dans la région, est encadrée par les académies d’enseignement de Ségou et de San, deux structures nées de l’éclatement de l’ex-direction régionale de l’éducation de Ségou.

Selon le président de l’AR, ces deux Académies sont constituées de 8 centres d’animation pédagogique, trois pour l’Académie de San (Bla, San, Tominian) et cinq pour l’Académie de Ségou (Barouéli, Macina, Markala, Niono et Ségou).

Avec 1338 premiers cycles (417 publics, 670 communautaires, 251 privés et 209 medersas), l’enseignement fondamental au niveau de la région totalise 5143 salles de classes tenues par 5447 enseignants pour une population scolaire de 265 406 élèves. « Les élèves qui terminent ce cycle sont repartis entre seulement 229 seconds cycles dont la population scolaire est de 56 322 encadrée par 1333 enseignants ».

S’agissant de l’enseignement secondaire, il est assuré dans 402 salles de classes par 563 enseignants pour plus de 17 000 élèves. En dépit de cette situation peu enviable, des dispositions sont en cours pour ouvrir un lycée public à Barouéli et un Centre de formation agropastorale à Macina dès la rentrée scolaire 2008-2009.

Des tonnes de problèmes

Parmi les nombreux défis qui se posent à l’éducation de façon générale dans la 4e région, l’insuffisance du personnel enseignant au niveau de tous les ordres d’enseignement se pose avec acuité, l’insuffisance numérique des conseillers pédagogiques, l’absence de prime liée à la fonction de directeur adjoint, de chef de division et chef de section des Académies et directeurs adjoints de Cap.

A ceux-là, s’ajoutent une mauvaise répartition des enseignants, des problèmes liés à la prise en charge des écoles communautaires, de reclassement des enseignants contractuels des collectivités et la faible implication des collectivités à certains niveaux dans la gestion du personnel enseignant contractuel.

Il s’agissait donc, pour les participants constitués en groupes de travail, de réfléchir et de proposer des pistes de solution pour harmoniser et coordonner les méthodes d’enseignement, de voir comment respecter la durée de l’année scolaire en fixant les examens à la fin juin.

Aussi, la diligence du transfert de compétences et des ressources aux collectivités et leur dotation en moyens suffisants pour qu’elles puissent jouer leur rôle et responsabilité dans l’appui à l’éducation est, selon le président de l’Assemblée régionale, une condition pour sortir de l’ornière.

Pour le gouverneur Abou Sow, l’éducation est et demeure le baromètre du développement d’une nation. « Elle est aujourd’hui, l’objet de réflexion dans notre pays. Notre rôle est de contribuer pour que l’école malienne aille de l’avant et qu’elle soit uniquement le lieu où l’on apprend et où l’on forme les futures cadres appelés à construire la nation ».

Aux termes de ces journées de concertation, des recommandations seront formulées et serviront de document de base pour le Forum national qui se tiendra à Bamako dans la première quinzaine du mois de septembre.

La concertation ont pris fin mercredi après-midi. Nous reviendrons sur ses recommandations lundi.


Idrissa Sako

29 Août 2008