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Le Mali est un grand pays de l’Afrique de l’ouest vaste de plus de 1 240 OOO km2. Le problème qui se pose à ce pays depuis l’indépendance est la défense. La défense de la population de ce vaste territoire hérité du colonialisme.

Cette défense est posée avec beaucoup d’acuité, surtout qu’il a hérité d’un vaste territoire avec une population hétérogène blanche et noire.

Il n’est un secret pour personne que la population blanche, très minoritaire, près de 10% n’a jamais accepté la domination noire, aidée et soutenue par des éléments extérieurs qui souhaitaient organiser un espace sahélien empruntant une partie du Sahara nigérien, malien, mauritanien et algérien pour constituer un état sahélien possédant des ressources minières immenses.

Les dirigeants du Mali à l’indépendance ont bien géré cette situation, ils n’ont jamais accepté une partition de ce territoire hérité du colonialisme.

Dans les années 1960, l’armée malienne, la vaillante armée, a toujours su arrêter les velléités sécessionnistes et imposer le respect par son armement et son professionnalisme.

Quand on débarque dans le pays on est choqué par l’état de sous équipement en moyens de transport aérien de cette grande armée. En général, dans toute stratégie militaire le plus important c’est la communication et les déplacements (transport) surtout pour un pays continental aussi vaste que le Mali et dont les 2/3 sont désertiques.

Il faut donc avoir des moyens de déplacement rapides et conséquents. L’armée malienne doit être dotée d’une aviation performante, or on constate le manque total d’aéronef dans le pays.

Nous avons remarqué cette carence lors des évènements majeurs comme la crise acridienne en 2004, Ia célébration de la fête de l’indépendance en 2005
Tout le monde a suivi avec émotion et impuissance l’invasion du pays par les criquets pèlerins.

Le pays est resté paralysé pendant 3 mois, voyant venir le fléau sans pouvoir y faire face.
Il fallait faire venir des avions et des hélicoptères d’Afrique du sud, de la Libye, d’Algérie et même de la Côte d’Ivoire.

Les observateurs étrangers se posaient la question de savoir où sont donc les aéronefs maliens. Nous n’avons vu ni avions, ni hélicoptères sous pavillon Mali.

Il est inconcevable qu’un pays continental aussi vaste ne puisse pas posséder un seul aéronef pour stopper la ruée des insectes sur les grosses plaines agricoles.

Lors de la célébration de la fête de l’indépendance en septembre 2005, le même constat a été fait. Quelques petits aéronefs civils ont été aperçus lors du défilé.

On ne peut pas assurer la défense d’un Etat aussi vaste que le Mali sans moyens de déplacements conséquents, quelle que soit la pauvreté du pays.

Les événements récents nous donnent raison. Des garnisons attaquées et pour acheminer des renforts il faut des heures et même des jours, c’est inconcevable ! Que deviennent nos éléments para commandos?

Ils sont là pour défendre ou pour seulement parader ? Les attaques du 23 mai dernier seraient circonscrites en deux heures de temps, si le Mali avait les moyens de transport conséquents.

D’ailleurs cette même analyse est valable pour le civil, un aussi grand pays n’a pas de compagnie aérienne digne de ce nom pour desservir ses différentes régions .Il faut réparer cette anomalie rapidement.

L’acquisition d’aéronef, facilitera le déplacement de l’armée, et pourra accroître les moyens de surveillance du territoire. L’inexistence de ces moyens est un handicap pour le pays.

En effet, revenons sur les évènements du 23 mai. Comment comprendre qu’une poignée d’assaillants puisse traverser tout le nord et venir attaquer deux ou quatre garnisons à l’intérieur du pays ?

D’ailleurs nous nous demandons où sont passés les renseignements militaires. N’a t on pas infiltré le milieu rebelle qui menaçait depuis 6 mois et d’autre part comment comprendre que la grande partie de Ia population soit restée dans le mutisme.

On est d’accord pour ne pas faire de l’amalgame mais il y a une complicité passive avec la rébellion qui ne s’explique pas.

Il faut donc prendre des mesures urgentes et sévir. Il faut supprimer toute action en faveur de cette population, différer et chasser l’installation du consulat libyen et du consul de cette région.

L’Etat a déjà trop fait pour cette région qui ne manque pas de moyens. Les populations de cette région n’ont qu’à se prendre en charge comme les autres régions à l’instar de Kayes, Sikasso ou Ségou.

Je profite de l’occasion pour suggérer la création d’un corps de gardes frontières pour sécuriser nos longues frontières.

Ce corps para militaire serait composé de plus de 20 000 personnes super équipées et bien entraînées militairement. Le Mali doit avoir à chaque 50 Km de ses frontières une caserne de ce corps d’élite ; Il n’est pas concevable que des bandits soit disant rebelles viennent faire une promenade, de santé à l’intérieur du pays, faire leur marché et se replier tranquillement dans leur repère et qui de surcroît s’arrogent le droit de poser des conditions pour négocier.

Je le dis et le répète, un pouvoir a besoin de fermeté et non de complaisance. On ne doit pas négocier avec des bandits. D’ailleurs il faut qu’ils rendent tout ce qu’ils ont pillé, tout c’est à dire véhicules armements, munitions, vivres, argent, sans contrepartie.

Il faut sanctionner et fort pour que ce genre d’action ne se répète pas.


SAMOURA

29 juin 2006.