Le Mali s’apprête à accueillir le Sommet Afrique-France. En prélude à ce grand rendez-vous au cours duquel plusieurs chefs d’Etat ou leurs représentants sont attendus, une mission de la sécurité française a effectué du 30 mai au 2 juin, une mission dans notre pays pour s’enquérir des dispositions prises en vue du sommet.
Durant trois jours, les missionnaires se sont entretenus avec les autorités maliennes sur des questions relatives à la logistique, à l’hébergement, à la formation des chauffeurs et à la sécurité.
Sur ce dernier point, la sécurité française a, aux termes de sa mission, adressé un rapport circonstancié à quatre membres du gouvernement. Il s’agit des ministres de la Défense et des Anciens combattants (Mamadou Clazié Cissouma), de la Sécurité intérieure et de la Protection civile (colonel Sadio Gassama), de l’Equipement et des Transports (Abdoulaye Koïta) et de l’Economie et des Finances (Abou-Bakar Traoré).
Dans ce rapport, la mission est parvenue à la conclusion selon laquelle, la paix sociale n’est pas menacée au Mali, mais qu’il existe l’insécurité routière.
Forte de ce constat, la mission a demandé le retrait de la circulation de tous les véhicules non immatriculés et les vitres teintées qui sont susceptibles, avance-t-elle, d’être utilisés par des bandits ou terroristes.
C’est donc sur la base de cette instruction que deux grandes rafles ont été organisées : la première a concerné les véhicules de transports en commun et la deuxième opération a porté sur les véhicules des particuliers non à jour pour renforcer la sécurité routière.
Du début de l’opération qui va se poursuivre, 1105 véhicules ont été saisis et mis à la fourrière même si la plupart d’entre eux ont été verbalisés et restitués à leurs propriétaires.
Au début de l’opération coup de poing, d’aucuns estimaient qu’il s’agissait de renflouer les caisses de l’Etat mais le temps aidant il s’est avéré que c’est une recommandation d’une mission de la sécurité française.
Mohamed Daou
30 août 2005