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La santé est la première richesse de l’homme. Mais le constat général est que le processus de production, de conditionnement, de préparation, de vente et de consommation des produits alimentaires de la rue se fait dans des conditions déplorables et dans l’anarchie. Ce qui compromet gravement la santé.

C’est pour inverser cette tendance que le ministère de la Santé, en tandem avec l’Anssa, a lancé hier la 1ère édition des journées de la salubrité des aliments. C’était dans une des salles du Centre international de conférences de Bamako sous la présidence de Boubacar Sidiki Cissé, représentant le ministre de la Santé, en présence des associations de consommateurs et des services techniques spécialisés…

La progression des toxi-infections alimentaires est due à des causes liées à un environnement vicié, une manipulation mal propre, un emballage inapproprié.

Associations de consommateurs, services techniques spécialisés, producteurs, transformateurs conviennent qu’il s’agit d’un problème multiforme lié d’une part au développement du commerce international des produits alimentaires, à la multiplication des déplacements des produits à l’intérieur et entre les pays, et d’autre part à la dégradation des systèmes d’hygiène, d’assainissement et de l’environnement humain.

Ces problèmes de santé, outre les pertes en vies humaines, occasionnent des pertes économiques dont les conséquences sociales sont difficilement supportables.

Le thème retenu pour ces journées est évocateur : « La problématique de la sécurité sanitaire des aliments : contraintes et perspectives ».

Du 13 au 14 mars, il s’agira, pour les participants, d’échanger leur expérience, harmoniser leur approche et méthode en vue d’une meilleure maîtrise de la sécurité sanitaire des aliments dans le cadre de la promotion de la santé.

Ils dégageront également les voies et moyens ainsi que les actions synergiques et complémentaires nécessaires pour induire les changements de comportement tant au niveau des producteurs, que des commerçants et des consommateurs.

Pour le Pr. Cissé, les difficultés constatées dans la lutte contre les nouvelles crises sanitaires ne doivent pas conduire à l’immobilisme et au découragement. Au plan national, a rappelé Boubacar Sidiki Cissé, le gouvernement a hissé la sécurité sanitaire des aliments parmi ses priorités.

Une volonté qui, selon lui, s’est concrétisée par l’adoption d’une politique nationale et d’un cadre institutionnel en matière de la sécurité sanitaire des aliments.

Abondant dans le même sens, le représentant de l’OMS, Dr. Lamine Cissé Sarr, et la présidente de l’Association des consommateurs du Mali (Ascoma), Mme Coulibaly Salimata Diarra, ont fait savoir que l’augmentation constante de la prévalence des maladies transmises par les aliments interpelle à la fois populations, consommateurs, producteurs, transformateurs, distributeurs, vendeurs, décideurs et par conséquent nous commande à accorder une attention à la salubrité et à la sécurité des aliments.

Mohamed Daou

14 mars 2006.