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Pour rappel, la campagne agricole 2004-2005 a été caractérisée par un déficit du bilan céréalier. Cette situation est due à une insuffisance pluviométrique et une invasion acridienne. Ces phénomènes ont largement affecté la situation alimentaire du pays.

Plusieurs personnes se sont retrouvées dans une situation de difficultés alimentaires. Par rapport à cette situation, des articles, parus dans les médias, ont permis de conclure que le concept de sécurité alimentaire n’est pas bien compris par tous les acteurs de la même manière.

Donc cet atelier a pour objectifs, la bonne information du public sur l’état de la sécurité alimentaire du pays. Quant aux objectifs spécifiques, ils s’articulent autour de la mise à niveau des journalistes sur les concepts de la S.A, l’information des médias sur la situation et le dispositif de la sécurité alimentaire au Mali et les politiques et stratégies de réalisation de la sécurité alimentaire structurelle.

Dans son discours d’ouverture, la Commissaire à la Sécurité Alimentaire a affirmé que la situation difficile que le pays vient de traverser suite à la mauvaise campagne agricole 2004-2005 n’a laissé aucune couche socioprofessionnelle indifférente, aucun partenaire et ami du Mali.

Grâce aux efforts des uns et des autres, notre pays a évité le pire, a-t-elle indiqué. “Cependant, nous ne saurions dormir sur nos lauriers car la sécurité alimentaire est une question d’ordre prioritaire pour les autorités et les populations du Mali” a-t-elle conseillé avant de saluer le gouvernement américain à travers l’USAID.

Dans son intervention, le représentant de l’USAID a réitéré l’engagement du gouvernement et du peuple américains aux côtés du gouvernement et du peuple maliens à travers sa structure. L’on se rappelle que les priorités de l’USAID sont la croissance économique bien partagée au niveau local, la démocratie et la bonne gouvernance, l’information et la communication pour le développement.

Quant à Nango Dembélé coordinateur du PROMISAM, il a indiqué que les banques de céréales, si elles sont bien gérées peuvent parfaitement bien fonctionner. En prenant l’exemple sur le Niger, il a conseillé de faire attention car selon lui, il y a toujours une connexion entre le manque de stock et la pauvreté.

Pour lui, le fait de créer des banques de céréales au niveau des collectivités locales entraîne une maîtrise des prix. Les échanges internationaux constituent aussi un dispositif important en matière de sécurité alimentaire, a-t-il fait savoir.

Concernant les filières céréalières, M. Traoré le second exposant, a affirmé que l’objectif initial fixé au PRMC peut aujourd’hui être considéré en grande partie comme atteint en ce sens que l’Etat s’est effectivement désengagé des marchés céréaliers ; que le processus de commercialisation et de transport des céréales est libéralisé cumulé à la libéralisation des prix.

A ceux-ci s’ajoute un environnement favorable à la promotion des opérateurs privés et associatifs de la filière céréalière mise en place. Mais cela n’a pas empêché la persistance de la malnutrition chronique des enfants dans toutes les régions du Mali, l’érosion du pouvoir d’achat des catégories socioprofessionnelles et la détérioration de la situation alimentaire des pauvres urbains qui doivent faire face à la hausse des prix.

Les résultats attendus à l’issue de cet atelier sont une bonne maîtrise des concepts de sécurité alimentaire, une bonne connaissance de la situation et du dispositif de sécurité alimentaire et une bonne information du public sur la situation de la sécurité alimentaire au Mali.

05 décembre 2005.