En prélude à la 24ème Conférence Régionale de la FAO pour l’Afrique que le Mali doit abriter du 30 janvier au 03 février 2006, la Représentante résidente de cette institution au Mali, Mme Mariam Mahamat Nour était face aux journalistes pour une communication.
Au cours de la rencontre, elle a présenté aux hommes de média sa structure, ses fonctions, les organes directeurs de la FAO, la structure de son financement, ses activités et programmes spéciaux etc.
Selon Mme Mariam Mahamat Nour, “le but assigné à cette organisation est d’améliorer l’état nutritionnel, le niveau de vie, la productivité agricole et le sort des populations rurales en général ».
LA FAO est l’une des plus grandes institutions spécialisées du système des Nations Unies ; elle est chef de file dans les domaines de l’agriculture, des forêts, des pêches et du développement rural.
Son objectif est de satisfaire les besoins, des générations présentes et futures en suscitant un développement qui ne dégrade pas l’environnement, tout en étant techniquement approprié, économiquement viable et socialement acceptable.
LES ORGANES DIRECTEURS DE LA FAO
La Conférence de la FAO est l’organe suprême de l’institution composée de l’ensemble des 188 Etats membres plus l’Union Européenne. Elle se réunit en session ordinaire tous les deux ans. Elle arrête les politiques de l’organisation ; approuve le budget et le programme de travail. En outre, c’est la conférence qui élit le Directeur général à la tête de l’organisation.
L’actuel Directeur général de la FAO est le sénégalais Jacques Diouf. Depuis 1994, il est à la tête de cette institution spécialisée, il a été réélu pour un troisième manda de 6 ans en Novembre 2005.
A côté de la conférence, il y a huit Comités spécialisés dont les membres sont désignés par la conférence pour un mandat de 2 ans. Il faut rappeler que le Mali fut membre du Comité programme (CP) à la 89ème session tenue à Rome en Mai 2003.
LA FAO, UN LEADER DANS L’EMPLOI
La FAO dont le siège se trouve à Rome compte plus de 78 bureaux nationaux, 5 bureaux de liaison, et 5 bureaux régionaux. Elle emploie 3.700 personnes auxquels s’ajoutent les consultants, les experts de la coopération Sud-Sud sans compter les chauffeurs, les plantons etc. Les postes à la FAO sont sujets à distribution géographique.
Ainsi pour être recruté à la FAO, il faut être ressortissant d’un pays membre non représenté ou sous-représenté. Le nombre de postes dont bénéficie un pays est fixé au prorata de la quote part de ce pays dans le budget de la FAO; des pays comme le Mali, le Tchad, le Togo etc.., sont considérés comme équitablement représentés avec un seul fonctionnaire !
En effet, actuellement le Mali compte sept professionnels dont six sur le programme ordinaire (représentation 0,58% pour une contribution de 0,002%). Il existe cependant une exception pour ce qui concerne les postes d’interprètes et de traducteurs. Les postes de consultants ne sont pas sujets à distribution géographique, ils sont basés sur la compétence.
Les candidatures sont sollicitées à travers des avis de vacance de poste spécifiques ; en outre, la FAO recherche actuellement des candidats qualifiés venant de pays non représentés ou sous-représentés dans les domaines suivants : agriculture générale ; économie agricole ; économie des produits; pêches ; forêts ; nutrition ; production végétale et protection des plantes ; production et protection animales ; finance/personnel ; et domaine juridique.
LES ACTIONS DANS LE MONDE
Le Fonds des Nations Unies pour l’Agriculture aide les pays du tiers monde à travers l’assistance technique et de multiples projets. Ces projets se répartissent en deux grandes catégories : le programme ordinaire et le programme de terrain.
Le programme ordinaire couvre les activités internes, y compris le soutien au travail sur le terrain, les conseils aux gouvernements en matière de politiques et de planification et toute une gamme de projets de développement.
Il est financé par les pays membres, qui contribuent en fonction des niveaux fixés par la conférence. Pour l’exercice biennal 2006-2007, la conférence a approuvé un budget de millions de plus de 200 millions dollars US.
Le programme de terrain met en oeuvre les stratégies de développement de la FAO, fournissant l’aide principalement par le biais de projets généralement entrepris en coopération avec les gouvernements nationaux et autres organismes.
En 1999, environ 77 pour cent des finances du programme de terrain (qui était de 297,7 millions de dollars US) provenaient de fonds en fidéicommis et 9 pour cent du PNUD.
La FAO contribue à hauteur de 13 pour cent environ dans le cadre de son programme de coopération technique et de 1 pour cent dans le cadre de son programme spécial de sécurité alimentaire, tous les deux financés par le budget du programme régulier.
Le financement des projets par la FAO, quant à lui, se fait principalement sur la base de requêtes des Gouvernements (en l’occurrence les Ministères en charge de l’agriculture).
Daba Balla KEITA
27 janvier 2006.