Partager

La Fondation Bristol Myers Squibb (BMS) a réussi à réunir d’éminents spécialistes à l’occasion d’une journée scientifique sur le Sida et de la 10e réunion du comité consultatif du projet « Sécuriser le futur ». Deux rencontres qui se sont tenues les 11 et 12 novembre à l’hôtel Salam.

L’ouverture de la journée scientifique, présidée par le secrétaire général du ministère de la Santé, Daba Diawara, s’est déroulée en présence du vice-président de la Fondation BMS, John Mc Goldrick, de la directrice de ladite Fondation, Mme Mariam Kassambara Sow, et du secrétaire exécutif du Haut conseil national de lutte contre le Sida (HCNLS), Malick Sène.

Pour aider à la lutte contre le fléau, la Fondation BMS a initié le projet « Sécuriser le futur » pour la prise en charge des personnes infectées. Le projet mobilise ainsi des fonds pour le paiement des anti-rétroviraux destinés aux personnes vivant avec la maladie via l’Unité de soins d’accompagnement et de conseil (USAC) de Koulikoro.

Le vice-président de la société BMS, a souligné les progrès réels enregistrés depuis la création du projet « Sécuriser le futur » mais aussi la nécessité d’aller plus vite car la maladie se propage à un rythme impressionnant, notamment sur le continent. Il y a donc lieu de mettre en synergie tous les efforts pour que la lutte gagne en efficacité.

« Sécuriser le futur » se consacre au renforcement de la capacité des communautés en matière de prévention et de réponse à la pandémie et œuvre pour un partenariat entre les secteurs public et privé.

Le projet, qui a pris corps en 1999 dans les pays d’Afrique australe, a financé dans notre sous-région 30 projets communautaires. Une vingtaine d’autres projets médicaux ont permis de prendre en charge de nombreuses personnes vivant avec le Sida, a expliqué Mme Mariam Kassambara Sow.

Tout en saluant cette initiative encourageante, le secrétaire exécutif du HCNLS a estimé qu’il fallait toujours rappeler que le monde entier doit déployer des efforts supplémentaires pour vaincre la pandémie.

Or, relèvera-t-il, la riposte mondiale n’a jamais été à la hauteur du challenge et la solidarité internationale, au nom du principe humanitaire, n’a pas été au rendez-vous.

Daba Diawara estimera, lui, qu’au regard des maladies opportunistes que le Sida favorise, la lutte doit être globale. « Il faut penser globalement et agir localement si nous voulons briser la chaîne de transmission », résumera-t-il.

Alexis Kalambry

Hommage à John Mc Goldrick

Les organisateurs de la rencontre ont saisi l’occasion pour offrir un dîner au vice-président de la société BMS, John Mc Goldrick. C’est en effet à John Mc Goldrick que l’on doit l’extension du projet « Sécuriser le futur » à la région ouest-africaine. L’homme prend sa retraite cette année. Tous ont salué son engagement pour l’Afrique. Les participants ont visité l’USAC, un centre de prise en charge de personnes vivant avec le VIH/Sida installé au centre de santé de référence de Koulikoro. Ils se sont dit satisfaits de partager cette expérience malienne basée sur une approche communautaire. Celle-ci consiste à faire faire, par les pairs éducateurs (des adultes pour le cas précis de Koulikoro), du porte-à-porte pour sensibiliser sur les opportunités ménagées actuellement aux personnes vivant avec le Sida. Les malades peuvent accéder gratuitement aux traitements anti-rétroviraux grâce au concours financier de la Fondation BMS.

A. K.

24 novembre 2005.