L’éducation des enfants ressort de deux autorités parentales. Aussi il est recommandé aux parents de ne point se contredire à outrance ou de se ridiculiser devant les enfants, au risque de voir les choses se retourner contre eux.
Dans l’éducation des enfants, chaque membre de la famille occupe une place importante dans la formation sociale de l’enfant. Selon une hiérarchie bien déterminée, les grand’ parents constituent pour l’enfant l’épaule consolatrice, celle qui lui supporte tous ses caprices.
Quant à la mère, les enfants cherchent en elle celle qui le couve d’amour et le protège contre le monde extérieur, tandis que le père est perçu pour la plupart du temps comme le modèle, l’idole qu’il respecte, craint et admire tout à la fois.
Le chef de famille constitue l’autorité suprême dans la famille, il est celui que les enfants craignent, celui qui les obligent à bien étudier à l’école, à ne pas faire de bêtises et qui les oblige à ne pas désobéir aux aînés.
Seulement certains parents, de par leur comportement, remettent en cause l’éducation de l’enfant en le faisant assister aux scènes de ménages ou des disputes qui décrédibilisent l’autorité d’un des parents, En effet certains hommes n’hésitent pas injurier de manière vulgaire leur conjointe, ils peuvent parfois humilier l’épouse devant les enfants, une pratique qui remet en cause l’autorité de la maman face à ses enfants.
Tout comme des épouses qui tiennent tête à leur mari devant public, ce qui provoque une désobéissance de certains enfants envers leurs géniteurs. Il est mieux de ne pas contredire l’autorité de l’autre devant les enfants et d’attendre l’intimité pour résoudre les affaires d’adultes.
Selon une habitude dans nos éducations, les enfants étaient tenus sous la menace de la venue du chef de famille pour les tenir loin des bêtises qu’ils étaient susceptibles de commettre. Une phrase courante dans nos société s’est avérée efficace dans l’éducation : “quand ton père rentre, je lui dirai ».
Aussitôt dit, l’enfant se plie en excuses et jure de ne plus répéter la faute commise. Même s’il n’a jamais reçu de fessée de sa vie, il craint l’autorité paternelle. Cette manière d’éduquer les enfants semblait bien fonctionner dans nos sociétés. Peut être était ce dû au fait que les chefs de famille incarnaient un modèle exemplaire aux yeux de leur famille.
Car il était rare de voir dans les familles des scènes de ménage où la femme affirmait haut qu’elle porte la culotte, ou de voir des chefs de famille se mêler à des histoires dites de bonnes femmes. C’est à dire un homme se mêler des ragots de voisinages ou des babillages avec les aides ménagères sur le linge, la cuisine de la maison.
Généralement lorsqu’ une femme voulait rouspéter sur son mari, elle attendait l’intimité de la chambre pour résoudre son problème. Mais aux yeux du monde, elle laissait le rôle du dessus au mari. Cette position de supériorité apparente de l’homme lui confère une respectabilité et une autorité au sein de la famille, du voisinage et devant les enfants.
Il est recommandé au couple de ne pas s’offrir en spectacle devant les enfants ou de tenir des injures grossières les uns envers les autres, une chose qui risque fort bien de faire de vos enfants des malpolis. Pour la bonne éducation de vos enfants, il est conseillé de leur apprendre à s’exprimer en fonction de l’âge de chacun de ses interlocuteurs.
Un certain constat dans nos familles est de tout confier aux aides ménagères. Bien qu’elles soient d’une certaine façon partie de la famille, il n’en demeure pas moins qu’il est mieux d’éviter de tenir certains propos envers le chef de famille devant elles au risque de mettre son autorité en doute.
L’enfant peut aussi être éduqué hors de la maison familiale. Quand votre voisin corrige votre enfant, ne prenez pas l’habitude d’aller lui demander des comptes. Même si votre enfant, à ses dires, a raison, apprenez le à bien se tenir en dehors de la maison, tout comme lorsqu’ il se bat avec ses camarades de jeux. Ne vous en mêlez pas, mais faites lui comprendre qu’il doit apprendre à se débrouiller tout seul.
Khadydiatou Sanogo